Le fonds d’appui à la presse privée (FAPP) a organisé, ce jeudi 08 février 2024 à Bobo-Dioulasso, un atelier d’information et de sensibilisation au profit des responsables des médias de l’Ouest du Burkina. Objectif, porter à leur connaissance les innovations majeures du nouvel arrêté conjoint portant modalités de répartition de la subvention annuelle de l’Etat à la presse privée.
Les responsables des médias, venus des quatre (04) régions administratives qui composent l’Ouest à savoir, les Hauts-Bassins, les Cascades, le Sud-Ouest et la Boucle du Mouhoun sont désormais outillés sur les innovations majeures du nouvel arrêté conjoint du 9 octobre 2023 portant, gestion administration, répartition et justification de la subvention annuelle de l’Etat à la presse privée.
En effet, c’est dans le cadre de la vulgarisation de cet arrêté conjoint que cet atelier a été organisé en vue de permettre aux acteurs des médias de l’Ouest de s’approprier ses innovations majeures.
« C’est un atelier d’échanges avec les acteurs des médias privés de l’ouest du Burkina sur les innovations majeures du nouvel arrêté, les modalités de répartition de la subvention, les critères d’éligibilité à la subvention, les modalités de la justification de la subvention et les sanctions liées à la non justification de cette subvention », a indiqué Ag Ibrahim Mohamed, directeur général du fonds d’appui à la presse privée (FAPP).
Pour Ag Ibrahim Mohamed, il faut noter au nombre des innovations, que tous les médias privés doivent désormais être à jour de leurs obligations fiscales et sociales pour espérer bénéficier de la subvention de l’Etat. Et chaque entreprise postulant à la subvention dit-il, doit fournir la preuve matérielle du statut professionnel de ces employés qui est la carte de presse.
Pour la presse en ligne par exemple, « il est nécessaire d’assainir le milieu car il y a trop de demandeur et parmi eux beaucoup d’anonymes. Désormais, la presse en ligne doit avoir deux (02) ans d’ancienneté et deux (02) journalistes déclarés à la CNSS qui puissent produire au moins deux articles par jour durant toute l’année pour pouvoir bénéficier du fonds », a-t-il expliqué les innovations de l’arrêté au niveau de la presse en ligne.
Les responsables de médias privés quant à eux, se réjouissent de cette initiative du FAPP qui, selon eux, leur permettra de mieux respecter les conditions de l’arrêté et de savoir comment justifier l’utilisation des fonds reçus. « Il est souvent difficile de gérer ou de justifier ce fond quand on ne connaît pas les règles », a laissé entendre Mountamou Kani, le directeur de publication de l’Express du Faso, par ailleurs président de l’association des patrons de presse des Hauts-Bassins.
En rappel, depuis 1997 l’Etat Burkinabè accorde une subvention sous forme d’aide financière aux entreprises de presse privées afin de leur assurer des conditions favorables dans leur mission de services publics.
Ainsi, c’est pour renforcer cet accompagnement que le fond d’appui à la presse privée (FAPP) est né en 2015 et ces activités lancées le 18 octobre 2016.
De plus, cette subvention a connu une nette augmentation de l’assiette passant de 50 000 000 FCFA en 1997 pour se situer à 400 000 000 FCFA en 2016 et ce, jusqu’à nos jours.
Leïla Korotimi Koté/Ouest Info