James Dembélé est le président du mouvement « les patriotes pacifiques », une organisation de la société civile à Bobo-Dioulasso. L’homme qui fait partie des fervents soutien du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba se prononce sur les derniers évènements qui ont conduit à la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré.
« J’ai participé à toutes les luttes avant le départ du président Roch Marc Christian Kaboré pour réclamer plus de sécurité, plus de stabilité pour le peuple burkinabè. Le MPSR est venu et naturellement, le soutien à ce mouvement était un devoir. On a soutenu le MPSR. Aujourd’hui, la tête du MPSR semble changer. Mais est-ce pour cela qu’il faut arrêter de soutenir encore le mouvement. Certes, nous avons soutenu Damiba qui a eu la volonté d’offrir la sécurité aux burkinabè. Pour cela, l’homme a eu mon soutien jusqu’à l’heure où je vous parle. Il n’est plus à la tête du MPSR mais le soutien doit continuer avec le MPSR car la sécurité est notre quête commune », déclare-t-il avant de souligner qu’un nouveau coup d’Etat n’était pas opportun.
« Ce n’était pas notre souhait. On aurait voulu que les choses soient gérées autrement parce qu’il ne faut pas oublier qu’au moment où nous nous tiraillons, les terroristes avancent et la famine gagne du terrain. Donc à l’heure où nous sommes, il faut tenir des discours de paix. Le nouveau putsch semble avoir été très bien exécuté et les populations ont choisi leur camp. Alors qui suis-je pour m’opposer au choix des populations ? C’est pourquoi notre soutien doit être continuel. Nous sommes en guerre et c’est le triomphe face au terrorisme qui serait notre victoire commune. Damiba n’a pas perdu pour moi et Traoré n’a aussi pas gagné. La victoire à nous tous sera celle contre le terrorisme avec la reconquête de toute la totalité de notre territoire. C’est de ça qu’il s’agit », estime James Dembélé qui appelle à la retenue.
« J’appelle nos concitoyens au calme et à véhiculer des messages de paix. Je suis sincèrement désolé pour les actes de vandalisme à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou. Aujourd’hui, pensons au pays, pensons aux personnes déplacées, pensons à la famine de nos populations, c’est le plus important. J’espère aussi que la communauté internationale va être tendre avec notre pays. Vu ce que nous vivons si nous devons subir encore des sanctions, ce serait gravissime pour le Burkina », conclu-t-il.
La rédaction