L’Entreprise de Rétablissement et de Gestion du Couvert Végétal au Burkina Faso (ERGCV-BF) a fait don d’engrais bio aux producteurs de tomates en vue disponibiliser cette matière première pour la nouvelle usine de transformation de tomate inaugurée le samedi 30 novembre à Bobo-Dioulasso. C’était ce lundi 02 décembre 2024 à Bobo-Dioulasso en présence de plusieurs autorités dont la gouverneure de la région des Hauts-Bassins.
Quarante (40) tonnes de fumure organique. C’est ce qu’a remis l’Entreprise de Rétablissement et Gestion du Couvert Végétal à des producteurs de tomates de la région des Hauts-Bassins en vue de les accompagner dans la production de la matière nécessaire au fonctionnement de la nouvelle usine de transformation de tomates à Bobo-Dioulasso.
Karim Traore est le Directeur Général de l’Agence pour la Promotion de L’entrepreneuriat Communautaire (APEC). Il voit en ce geste, une énorme contribution pour le bon fonctionnement de cette usine. « Nous saluons à sa juste valeur ce geste patriotique de l’ERGCV-BF qui, à travers ce don, veut accompagner les producteurs de tomates qui vont approvisionner l’usine que nous venons d’inaugurer », Karim Traoré s’est-il satisfait.
Selon lui, ce don est un atout de plus pour la production de la matière première pour l’usine de transformation récemment inaugurée. « Pour que l’usine tourne, il faut de la tomate. Nous procédons à la mobilisation des producteurs et des sites où des jeunes pourront être recrutés pour produire la tomate. Ce don permettra d’aider les premiers producteurs qui se sont engagés à nous accompagner dans l’approvisionnement de la tomate a l’usine », fait savoir le directeur général de l’APEC.
Le directeur régional de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques des Hauts-Bassins, Éric Pascal Adanabou était présent lors de la remise du don. Heureux du geste, il a signifié l’importance de l’engrais organique pour les productions agricoles et les terres. « Le rôle de la fumure organique n’est plus à présenter. En combinaison avec l’engrais minéral, il permet d’augmenter la production. Nous voulons également améliorer la texture des sols au Burkina Faso. Ces 40 tonnes d’engrais nous aideront dans notre travail. Nous suggérons à nos producteurs d’utiliser le compost. L’engrais minéral en excès accélère le pourrissement des produits maraîchers à la maturité. Avec la fumure organique, nous aurons des tomates saines et le produit fini sera bien », le directeur régional de l’agriculture des Hauts-Bassins explique-t-il aux bénéficiaires du don l’importance de la fumure organique dans leurs activités de production.
Éric Pascal Adanabou précise que les producteurs ont déjà reçu les semences pour accroitre leurs productions. L’engrais organique qui leur sera directement livré vient accompagner le processus de production de la tomate. « Nous avons déjà commencé à distribuer les semences de tomates pour booster cette production pendant la campagne sèche. Les différentes coopératives sont connues. Nous leur livrerons directement le compost », Éric Pascal Adanabou rassure les acteurs.
« Nous voulons que la nouvelle usine ait des tomates bio »
Cheikna Sawadogo est le PDG de l’Entreprise de Rétablissement et de Gestion de Couvert Végétal au Burkina Faso. Il justifie ce don par la qualité de l’engrais organique mais aussi et surtout par amour pour la patrie. « L’engrais bio est fait à base d’éléments naturels. A chaque production, nous effectuons une analyse de nos produits et les résultats issus de cette analyse sont impeccables. Nous avons jugé nécessaire de faire ce don de 40 tonnes aux producteurs pour assurer la disponibilité des matières premières pour l’usine. Nous voulons que la nouvelle usine ait des tomates bio. Pour cela, nous devons apporter notre part de contribution en tant que burkinabè d’abord, avant celui des bonnes volonté », explique-t-il la philosophie qui sous-tend l’engagement de son institution dans le processus de la production de tomate pour l’usine de transformation.
Notons que l’Entreprise de Rétablissement et de Gestion de Couvert Végétal au Burkina Faso (ERGCV-BF) depuis sa création en 2015, promeut l’utilisation du compost afin de résoudre les problèmes de fertilité des sols. Ce don n’est pas le premier du genre. L’institution en avait déjà fait à Baporo et à Matroukou. Pour les donateurs, les 40 tonnes de fumier organique peuvent servir 40 hectares de terres cultivables.
Ackim Traore/ Stagiaire Ouest Info