Noaga (Nom d’emprunt) a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso, ce mardi 27 février 2024. Il est poursuivi pour des faits de coups et blessures volontaires sur son épouse et sur sa fille. Reconnu coupable, il écope d’une peine d’emprisonnement de 24 mois et d’une d’amende de 1 million, le tout assorti de sursis.
En effet, c’est courant novembre 2023 qu’une dispute a éclaté dans le couple Noaga. Le motif, Noaga aurait tenu des propos malveillants et injurieux envers un de ses enfants notamment le cadet. Jugeant ces propos pas dignes d’un père, Dame Noaga en colère lance une réplique à Noaga « Tu insultes l’enfant de la sorte, il n’est donc pas ton sang ? ».
Ce fut le déclic pour Noaga qui estime que son épouse voudrait ainsi, lui faire comprendre que l’enfant n’est pas le sien. Ainsi la nuit venue, au moment où Dame Noaga était en plein sommeil, Noaga fera usage d’un coupe-coupe avec lequel il portera trois coups sur la tête de son épouse.
Alertée, la police interviendra. Le sieur Noaga est interpellé puis placé en garde-à-vue et plus tard à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB).
A la barre ce lundi 26 février 2024, le mis en cause reconnait les faits. Cependant dit-il « Ce n’est qu’à la police que moi-même j’ai su que j’ai fait usage du coupe-coupe. Au moment des faits, j’étais sincèrement de moi. C’est comme si j’étais fou ». Pour lui, tout cela n’est advenu que sous le coup de la colère. Ainsi demande-t-il pardon à la cour.
Djatou (nom d’emprunt) est la fille de l’accusé et par ailleurs victime. Pour elle, la bagarre a éclaté entre ses géniteurs quand elle était couchée dans sa chambre. C’est entendant le bruit qu’elle est sortie. « Quand je suis sortie, j’ai vu que mon père tenait un coupe-coupe et qu’il avait donné des coups à mère. J’ai tenté de l’arrêter et de retirer le coupe-coupe. C’est là qu’il m’a poussée tomber. Et m’a donné un coup au pied », a-t-elle expliqué à la cour.
Ainsi pour le Parquet, il n’y a pas de doute, les faits de coups et blessures volontaires sont caractérisés dans cette affaire. Cependant fait-il savoir qu’il s’agit d’un litige familial. Et du fait même que les victimes refusent de se constituer partie civile, il a requis qu’on accorde des circonstances atténuantes au sieur Noaga pour qu’il puisse retrouver sa famille et gérer le litige à l’amiable.
Statuant, la cour l’a condamné à 24 mois d’emprisonnement et à une peine d’amende d’un million le tout assorti de sursis. « On t’a accordé cela pour que tu puisses aller gérer le conflit à l’interne avec ta famille. Mais si on entend que tu as fait quelque chose d’autres dans ce sens, tu verras », la Cour l’a-t-il mis en garde.
Diakalia/Ouest Info