La communauté chrétienne (catholique) de Bobo-Dioulasso a célébré, dans la nuit de ce samedi 30 mars 2024, la messe Pascale en prélude à la commémoration de la résurrection de l’enfant Jésus (Pâques). Dirigée par l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Monseigneur Paul Ouédraogo, cette messe a lieu à la Cathédrale Notre Dame de Lourdes en présence d’une forte communauté de fidèles catholiques.
La communauté catholique de Bobo-Dioulasso a une fois de plus sacrifié à la tradition en cette nuit de ce samedi 30 mars 2024. En effet, comme chaque année, elle a organisé, en prélude à la commémoration de la fête de Pâques (fête de la résurrection de l’enfant Jésus), la messe Pascale ce, après quarante jours de jeûne.
Venue des quatre coins de la ville de Bobo-Dioulasso et environnants, c’est une forte communauté de fidèles qui a pris d’assaut l’enceinte de la cathédrale Notre Dame de Lourdes pour commémorer ensemble dans la ferveur de la foi la veillée Pascale.
Pour Monseigneur Paul Ouédraogo, la célébration de la veillée Pascale est d’une importance capitale dans la foi chrétienne car, dit-il, « la veillée Pascale est cette nuit où nous, les fidèles chrétiens, sommes sauvés par la résurrection du Christ ».
Pour lui en effet, la résurrection du Christ « est le fondement de la foi chrétienne ». « D’ordinaire, nous les hommes quand nous conduisons un homme dans son tombeau, on dit que c’est à sa dernière demeure. Mais la tombe du Christ est différente. Elle est particulière car ce n’était pas la dernière demeure du Christ », a-t-il, fait savoir.
C’est pourquoi a-t-il invité les fidèles catholiques à voir « en cette tombe du Christ, un berceau ». « C’est le berceau de la vie nouvelle qu’il donne à tous ceux qui croient en lui. Depuis qu’il est ressuscité d’entre les morts ; depuis qu’il est ressuscité de son tombeau, c’est le début de l’église chrétienne qui célèbre ce sacrément », a expliqué Monseigneur Paul Ouédraogo.
Situation nationale oblige, les fidèles catholiques ont également prié pour l’apaisement des cœurs et la culture de l’amour entre les Burkinabè afin de vaincre l’hydre terroriste. « L’enfant Jésus invite tous les fidèles à être de grands témoins de l’amour. L’amour qui permet de casser le cercle vicieux de la méchanceté, de la violence ; l’amour qui est patient ; l’amour qui sait pardonner. Et nous devons être des partisans de cet amour », a-t-il exhorté.
Ainsi a-t-il souhaité pour le Burkina Faso, « des jours de paix pour que les Burkinabè apprennent à s’accepter les uns les autres comme des frères et des sœurs. C’est en cela que nous aurons la paix ».
Jean Edouard Hien est fidèle catholique. Pour lui, la célébration de la messe Pascale est une grande joie pour les Chrétiens après quarante jours de pénitence. « Aujourd’hui c’est un renouvellement de foi pour nous les Chrétiens avec la résurrection du Christ. Jésus Christ est ressuscité, alléluia ! C’est la joie », s’est-il réjoui.
Du reste, au-delà des prières et du cérémonial de célébration à cette messe, une dizaine de fidèles ont reçu leur baptême.
Diakalia Siri/Ouest Info