La coalition du patrimoine génétique africain (COPAGEN) a organisé, le vendredi 05 juillet 2024 à Bobo-Dioulasso, un atelier de sensibilisation au profit des hommes et femmes de médias du Burkina Faso sur les enjeux liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans l’agriculture.
Une dizaine environ, les participants sont venus des régions des Hauts-Bassins, du Sud-Ouest, de la Boucle du Mouhoun et des Cascades pour prendre part à cet atelier dont l’objectif est de leur permettre de prendre conscience des dangers liés à l’utilisation des pesticides afin d’en être des relais.
Cette rencontre en effet, s’inscrit dans le cadre de l’exécution du projet intitulé « Transition vers une Agroécologie Paysanne au service de la Souveraineté Alimentaire (TAPSA) ». Celui-ci prévoit l’organisation de journées nationales de réflexion sur les enjeux et les risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse.
Isidore Della est le point focal, de la COPAGEN au Burkina Faso. Pour lui, cette s journée a permis aux professionnels de médias de comprendre davantage la problématique liée à l’utilisation abusive des pesticides chimiques de synthèse dans l’agriculture.
Usage des pesticides chimiques de synthèse dans l’agriculture ; conséquences ou constats faits et les alternatives possibles ou démarches agroécologique sont entre autres, les thèmes abordés aux cours des échanges.
Les pesticides, un danger pour les êtres vivants
Ousseini est le secrétaire général de la ligue des consommateurs du Burkina par ailleurs paneliste a cet atelier. Pour lui, la problématique de la dangerosité ou de la toxicité des pesticides se pose avec acquitté tant sur la santé humaine qu’animale.
« Au titre de la santé humaine, l’utilisation des pesticides dans le domaine de la réacculture ou dans le domaine de stockage de la conservation des aliments pose des problèmes en termes de sécurité sanitaire des aliments parce que cela concourt à des intoxications alimentaires ou des cas avérés ont été produit. Au niveau des animaux, on constate qu’il y a la pollution de l’air de l’environnement des cours d’eaux qui concours effectivement à la disparition de nombreuses espèces tels que le poisson. On a vue récemment des bœufs qui en sont morts à travers la consommation d’eau impropre à la consommation humaine » a-t-il expliqué.
Ainsi, pense-t-il que toutes les organisations professionnelles de l’agriculture doivent prendre le problème à bras le corps pour que les populations puissent connaître davantage la toxicité de ces pesticides dans l’alimentation. « De nos jours, on a beaucoup de problèmes de santé lié au cancer ou des troubles psychologiques, des fausses couches. On a aussi des cas de décès au niveau des CSPS et des centres médicaux qui sont pour la plupart liés à l’utilisation de ces pesticides » a-t-il ajouté.
Les participants invités à être des relais
Du reste Isidore Della a invité les participants à être le relais de la COPAGEN auprès de la population afin d’éradiquer les dangers et risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques dans l’agriculture au Burkina Faso.
A l’issue de l’atelier, Isidore Della s’est réjoui des échanges. « Cet a permis aux participants de prendre des engagements pour être des relais dans la sensibilisation des populations », a-t-il laissé entendre.
Notons que la COPAGEN a pour objectifs de contribuer au succès de la transition agroécologique par la lutte contre l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans l’agriculture du Burkina Faso ; susciter un éveil de consciences au sein des populations ; interpeller les autorités sur l’ampleur du phénomène et définir un plan d’action sur la problématique.
L’atelier avec les professionnels des médias a été précédé la veille par un autre qui a regroupé des acteurs du monde agricole.
Adjara Djamilatou Coulibaly et Abdoulaye Konkombo/Stagiaire Ouest Info