spot_img
spot_img
spot_img

Tabaski 2024 : Les prix des condiments montent d’un cran à Bobo-Dioulasso

A l’orée de la Tabaski, les prix des condiments connaissent une flambée à Bobo-Dioulasso. Des tomates, aux choux en passant par les oignons et autres condiments, il faut débourser deux fois plus que d’habitude pour s’en procurer. Un coup dur pour la ménagère qui peine à remplir son panier à cette veille de la fête du mouton. Constant !

Nous voici au marché de Kuinima, au secteur 7 dans l’arrondissement 5 de la commune de Bobo-Dioulasso dans la matinée de ce vendredi 14 juin 2024.

Ici, les condiments sont exposés dans tous les coins et recoins. Courgettes, aubergines, tomates, choux, oignons et bien d’autres condiments qui inondent ce marché ont du mal à être écoulés par les commerçantes. Pour causes, flambée du prix des condiments qui ne sont pas à la portée de nombre de femmes.

Christelle Sanou est une ménagère de la trentaine. Venue acheter des condiments au marché de kuinima, cette dernière répare insatisfaite.  « Je suis venue payer des conditions mais je n’arrive pas. Tout est cher. On ne peut rien acheter que ce soit les tomates, les choux, rien n’est touchable. En ce qui concerne la fête, je ne sais pas quoi acheter comme condiment », a-t-elle soupiré.

Des condiments cherchent clientes

Tout comme Christelle, la plupart des femmes qui viennent faire le marché crient à la cherté des condiments. C’est le cas de Juliette Kabore. Pour elle, le prix des condiments connaît cette année une flambée par rapport à la tabaski passée.  « À la Tabaski passée, les condiments n’étaient pas aussi chers. Cette année on ne peut rien acheter. Ça fait des heures que je tourne en rond dans le marché. Ce n’est pas comme s’il n’y a pas de condiments. Le problème, c’est le coût qui est exorbitant », a-t-elle fait savoir.

Selon la dernière, la tomate semble être la plus chère. « Nous ne pouvons même pas acheter la tomate. Ce qu’on achetait à 200f est monté à 500f. Je pouvais me procurer la petite boîte de tomates à 500f ou 750f quand ça devenait cher. Mais actuellement c’est à 2500f. Je ne sais plus à quel saint me vouer alors que nous devons nourrir nos enfants surtout à cette fête de Tabaski », a-t-elle insisté.

La galère des commerçantes ….

Cette situation de n’est pas sans conséquence sur les affaires des commerçantes. C’est le cas de Fatimata Sanou, commerçante de légumes au marché de Kuinima.

Des tomates extrêmement chères selon les femmes

Pour elle, le marché se fait très rare comparativement à la Tabaski passée. Cette situation, reconnaît-elle, est due à la cherté des condiments qui ne sont pas à la portée de tous. « Franchement, il n’y a pas de marché cette année. Nos condiments sont en train de pourrir car les clientes n’arrivent pas à acheter » confirme-t-elle.

De la cherté des prix décrié par les femmes, cette dernière s’inscrit dans cette dynamique mais dit que ce n’émane pas d’elles mais plutôt de leurs fournisseurs. « Les condiments sont chers cette année, nous le reconnaissons. Mais cela n’est pas de notre faute. Nous prenons cher chez les grossistes. Pour pouvoir nous en sortir, nous sommes obligés de ventre ainsi » se justifie-t-elle.

Du reste, la plupart des commerçantes pointent du doigt la situation sécuritaire qui mine notre pays. Ce qui pousse de nombreux maraîchers et producteurs selon elles, à fuir les campagnes vers les villes abandonnant ainsi leur champs et jardins. Elles espèrent ainsi, le retour de la paix au Burkina Faso pour que tout redevienne comme avant.

Leïla Korotimi Koté et Nassiratou Nebié(stagiaire)/ Ouest Info

La rédaction
La rédaction
Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

spot_img

Autres Articles

Burkina Faso : Opérateur économique, Daouda Sébégo porte plainte contre un huissier de justice

Daouda Sébégo est le PDG de la SOPAA/AO SARL, une société spécialisée dans la production d'engrais agricoles. Une affaire l'oppose à un de ses...

Burkina/Hauts-Bassins : Le nouveau directeur régional des infrastructures, Elie Kaboré officiellement installé

La salle de réunion du gouvernorat des Hauts-Bassins a accueilli ce vendredi 10 janvier 2025 la cérémonie de passation de charges entre Léonard Kagambèga,...

Bobo-Dioulasso : Le coup de balai des chefs coutumiers au CMA de Dô

L’union des chefs coutumiers (Dougoutigui) des Bôbô Mandarè a organisé, ce samedi 11 janvier 2025, une opération de salubrité au profit du District Sanitaire...

Autres Articles