La section du Houet, de la coordination nationale des associations de la veille citoyenne a animé, dans la matinée du dimanche 09 juin 2024 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse. Objectif, donner sa lecture de la déclaration du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits humains sur des supposées exactions que des éléments des forces de défense et de sécurité Burkinabè auraient commises sur des civils.
Contrairement à leurs camarades de la capitale qui ont tenu un sit-in devant le siège de l’ONU, les membres de la veille citoyenne de la province du Houet ont animé une conférence de presse pour, disent-ils, exprimer leur indignation face à ce qu’ils qualifient « d’ingérence éhontée dans les affaires internes du Burkina Faso » et ce, sur « la base d’informations erronées et mensongères ».
Cette conférence de presse aux allures d’un sit-in, a été le lieu pour Adeline Traoré et ses camarades d’exprimer leur désapprobation vis-à-vis de la structure onusienne qui accuse les forces de défense Burkinabè de commettre des exactions sur des civils.
Munis de sifflets, de vuvuzela, des panneaux et des banderoles, ces derniers scandent des slogans comme « Abat l’ONU », « l’ONU dégage ». « N’y a-t-il pas une commission d’enquête indépendante dans notre pays pour mener des enquêtes sur les situations sur les théâtres des opérations » ? S’interrogent les conférenciers pour qui, « il s’agit de l’ingérence, de l’instrumentalisation et de la désinformation ».
« Nous, membres de la coordination nationale des associations de la veille citoyenne, section du Houet, exprimons notre profond regret, notre profonde désolation et notre opposition catégorique face à cette décision du haut-commissariat des Nations Unies au Burkina Faso, prise sur la base d’informations non fondées concernant nos braves forces combattantes et volontaires de défense de la patrie », se sont-ils indigné avant de rappeler que « les occidentaux n’ont pas de leçon de démocratie à nous donner ».
Pour eux, c’est purement et simplement des velléités de recolonisation. « Nous sommes conscients de leur plan de recolonisation afin de continuer le pillage des ressources des Etats africains » ont-ils conclu.
Du reste, mettent-ils en garde « quiconque tentera des actions contre la bonne marche de notre lutte patriotique ».
Abdoulaye Konkombo/stagiaire