« Le degré de mon handicap ne me permet pas d’emprunter le bus. Je ne peux pas non plus rouler une moto adaptée aux personnes en situation de handicap. Ce qui me convient le mieux, c’est le taxi car il me conduit jusque devant ma salle de cours et mes camarades de promotion sortent pour m’aider à m’installer en salle. C’est vrai que je bénéficie de la bourse d’indigence mais vu que je suis orphelin de père depuis tout petit et que ma mère est ménagère, je l’utilise pour mes besoins fondamentaux ».
Telles sont les difficultés auxquelles Souhaibou Ouédraogo, étudiant en première année d’informatique à l’Université Nazi Boni (UNB) de Bobo-Dioulasso est confronté.
En situation de handicap moteur et partiellement au niveau des membres supérieurs, il s’est toujours illustré par des moyennes scolaires remarquables.
Son Baccalauréat en poche en 2023 avec la mention “Bien”, il intègre l’École Supérieur d’Informatique de l’UNB. Il est aujourd’hui face à des difficultés qui menacent l’avenir de ses études.
Ayant décroché le Baccalauréat série D en 2023 avec plus de 14 de moyenne, Souhaibou Ouédraogo espérait un parcours universitaire bien tracé. Le début des cours à l’université le ramène à la réalité. Le degré de son handicap ne lui permet pas d’emprunter les bus pour l’université sans être assisté. En désespoir de cause, il confie son sort à un voisin de quartier qui est conducteur de taxi et qui n’a jamais manqué l’occasion de l’assister pour ses longs déplacements.