La Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) veut rationnaliser ses dépenses. C’est du moins ce qui ressort de cette récente décision en date du 04 mars 2025, de son nouveau Directeur général (DG), Bienvenu Paré. Une décision qui fait suite à « une analyse approfondie des engagements locatifs » de la SOFITEX.
L’analyse des engagements locatifs de la SOFITEX fait ressortir un impact financier « d’environ cent millions (100.000.000) de francs CFA par mois », soit environ 1,200 milliard de francs CFA par an. Ce qui ne pouvait laisser le nouveau DG indifférent quand on sait que l’une de ses missions consiste à rationaliser les dépenses de la société afin de lui permettre de respirer financièrement et de réaliser ses objectifs. Ainsi, par cette décision, le patron de la nationale de l’or blanc a-t-il décidé de « la résiliation des contrats de location de magasins en exploitation ». Ce qui aura pour incidence la réduction des charges locatives assez élevées et optimiser ainsi les ressources financières de l’entreprise.
Pour ce faire, le Directeur général invite tout directeur central et directeur régional « à bien vouloir prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre fin auxdits contrats au plus tard le 30 avril 2025 et dans le respect des clauses contractuelles en vigueur ».
Pour cela, le Dg leur recommande de « vérifier les conditions de résiliation stupilées dans chaque contrat (préavis, indemnités éventuelles, restitution des locaux, etc) ; informer les propriétaires des magasins concernés par courrier recommandé avec accusé de réception et organier les modalités administratives et financières liées à ces résiliations ». Pour ce faire, le Directeur général a instruit de commencer prioritairement la mise en place des intrants par les magasins sous contrats de location.
Cette décision du DG de la SOFITEX, à n’en pas douter, va provoquer des grincements de dents à certains bailleurs. Puisque cela va constituer un manque à gagner financier pour ces derniers, même de façon temporaire. Est-ce pour autant qu’il faut critiquer une mesure qui relève manifestement du bon sens ? Certainement pas !
En effet, au moment où il est demandé aux Burkinabè de consentir beaucoup d’efforts pour la reconquête du territoire national, pour leur indépendance, leur souveraineté et leur dignité, le moindre sou économisé par une entreprise publique est à saluer.
En plus, lorsqu’on sait que la production cotonnière est à la peine ces dernières années, l’on doit encourager cette décision du Directeur générale de la principale société cotonnière au Faso d’engager sa société dans une démarche d’optimisation des coûts et d’amélioration économique de l’entreprise.
Une décision qui va certainement rencontrer l’assentiment des plus hautes autorités du pays qui, depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration 2 (MPSR2) sous la conduite du Capitaine Ibrahim Traoré, se sont engagées sur la voie de la rationalisation et l’efficacité des dépenses publiques.
Source: Express du Faso
Ouest Info