Dans la perspective de faire du Burkina un pays industrialisé à l’horizon 2023, le gouvernement burkinabè s’est doté d’une stratégie nationale de l’industrialisation (SNI). L’atelier de diffusion de ce référentiel est intervenu à Bobo-Dioulasso le lundi 22 juillet 2019.
L’objectif de cette stratégie, c’est de promouvoir la transformation des matières locales ; une industrialisation efficace et durable, créatrice d’emplois et de valeur ajoutée au Burkina Faso ; et un sursaut national pour une réelle mise en pratique du slogan « consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons ».
Elle est de fait selon Harouna Kabore, ministre en charge du commerce, bâtie autour de plusieurs axes. Il s’agit entre autres, de l’amélioration du cadre juridique, institutionnel et organisationnel d’appui à l’industrie ; de l’appui à l’élaboration et au développement des projets industriels et de la consolidation du tissu industriel existant par la modernisation des installations et la promotion de l’industrie verte.
Et Harouna Kabore de lancer un appel aux différents acteurs du domaine de l’industrie à travailler en étroite collaboration avec les services techniques des différents ministères dans le but « d’aboutir à une industrie intégrée et compétitive, offrant des produits de qualité et accessibles, à base des matières premières locales ».
130 PME/PMI équipées à hauteur de 520 millions de francs cfa
Dans la mise en œuvre de la stratégie nationale d’industrialisation (SNI), le gouvernement burkinabé a bénéficié du soutien et de l’accompagnement en équipements de la BAD (Banque Africaine de Développement) à hauteur d’environ 100 000 000 FCFA. Ce qui a permis au gouvernement à son tour d’équiper 10 PME/PMI par région ; en tout 130 PME/PMI à raison de 4 000 000 FCFA d’équipement chacune pour un coût total de 520 000 000 FCFA.
Selon le ministre du commerce de l’industrie et de l’artisanat du Burkina Faso, Harouna Kabore, Ces 130 PME/PMI vont constituer la Base du développement du programme gouvernementale « une région, une usine ». Avec ce programme, Harouna Kabore place le Burkina Faso d’ici 2023 dans une situation ayant des infrastructures favorisant l’installation des industries.
Faire du Burkina un pays industrialisé à l’horizon 2023
A l’horizon 2023, le pays devrait selon lui, avoir un accroissement au niveau de la filière bétail et viande car il faut qu’il soit mis en place au moins 9 abattoirs qui soient suffisamment équipés. Il faut également selon lui, que dans la filière coton, les unités d’égrainages qui sont annoncées puissent s’étendre dans les zones de production. Il faudra compter aussi, a-t-il répliqué, sur la construction de 5 sites de transformation de tomates dans les régions où elles sont produites.
Harouna Kabore a en outre annoncé la fin de la construction de l’unité de référence en matière de transformation de l’anacarde à Bobo-Dioulasso d’ici 2023. Occasion pour lui d’affirmer l’accompagnement des industrielles par le gouvernement qui ont posé le problème d’accessibilité à la matière première et à l’énergie pour que d’ici 2020, « nous puissions assister au démarrage de l’ensemble des projets industriels qui sont en attente ».
Toutes ces actions selon lui, visent l’unique objectif qui est de faire du Burkina Faso un pays industrialisé avec des unités de transformation de matières premières locales de référence dans la sous-région. « Cela est possible au regard des énormes potentialités industrielles encore insuffisamment exploitées dans plusieurs domaines comme les mines, l’industrie manufacturière et l’industrie agro-alimentaire » a martelé le ministre Harouna Kaboré.
Abdoul-Karim Etienne Sanon