L’Union Nationale des Étuveuses de Riz du Burkina (UNERIZ) est présente sur le site de la foire de la 17è édition du salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) pour présenter le riz étuvé (Malo woussou), ses dérivés, mais également faire déguster les déférents mets faits à base de ce riz, produit et transformé au Burkina Faso par des coopératives de femmes.
Ce jeudi 31 octobre 2024, au Pavillon arc-en-ciel du SIAO, dans le stand de l’UNERIZ, on trouve du riz étuvé et ses dérivés.
Des biscuits de riz, des gâteaux du riz, la semoule de riz, du riz fortifié, et riz enrichi en vitamine A, fer et zinc. L’UNERIZ, la faitière des coopératives de femmes engagées dans la transformation du riz du Burkina est venue présenter les produits du savoir-faire des artisans de l’agro-alimentaire.
Au vu de sa qualité, les burkinabè ont une raison de consommer le riz étuvé selon Ima Véronique, chargée de communication et marketing au sein de l’UNERIZ. « Déjà, c’est une contribution pour ces femmes à donner un produit de très bonne qualité. Les festivaliers n’ont pas mal de raison à venir visiter notre stand, à venir voir le travail que ces femmes font pour contribuer à l’économie du Burkina », a-t-elle indiqué.
L’équipe de UNERIZ sur place invite les visiteurs à venir découvrir ou redécouvrir le riz étuvé, mais aussi les mets faits à base du riz étuvé, les déguster afin d’avoir une idée sur le goût.
Et les passants ne se font pas prier. Rosine Sana est à sa première dégustation du gonré fait à base du riz étuvé. C’est une belle expérience gustative pour elle. « Je viens de manger le gonré à base de farine de riz local. C’est ma première fois de manger et je trouve que c’est aussi bon que pour le petit mil. Je les félicite d’avoir eu cette initiative. Je les encourage à la divulgation pour qu’on puisse mieux le connaitre », a-t-elle apprécié.
C’est d’un geste appréciatif que Mariam Ouédraogo a laissé voir après avoir goûté au repas fait à base du riz étuvé avant d’ajouter : « c’est très bon. Il n’y a pas de sable dedans. Nous sommes habitués à consommer du gonré fait à base de petit mil, mais ça, c’est du riz du Burkina ».
En plus du gonré, on y trouve aussi du riz au soumbala. Ima Véronique fait savoir que le riz étuvé peut être également utilisé dans la fabrication du dèguè, du riz sauce et bien d’autres mets.
La technique que les femmes utilisent pour transformer le riz contribue à renforcer ses qualités nutritionnelles. « L’étuvage est une technique de transformation qui consiste à passer à la vapeur le paddy grains de riz composé de son enveloppe avant de le faire sécher et de le décortiquer. L’étuvage facilite la migration d’éléments nutritifs enveloppés par le son vers l’intérieur du grain de riz augmentant ainsi sa valeur nutritive ».
Abdoulaye Traoré connait bien l’UNERIZ. Il loue les efforts des femmes engagées dans la transformation du riz du Burkina. « Je ne peux pas être surpris de la qualité des produits. Ces femmes viennent de loin et nous, nous allons continuer de les accompagner tant que c’est possible », a-t-il témoigné.
Pour rappel, la participation de l’UNERIZ au SIAO (séances de dégustations) a été rendue possible par le projet FO4ACP (le programme des organisations d’agriculteurs pour l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique) sur financement de AgriCord.
Éric Zoundi/ Correspondant Ouest Info à Ouagadougou