La 17ème édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) se tient du 25 octobre au 03 novembre 2024. Ce festival réunit les artisans du Burkina Faso et d’ailleurs. A quelques jours de l’ouverture de cette édition, des artisans de Bobo-Dioulasso sont en pleins préparatifs pour y participer au compte de la région des Hauts-Bassins. Dans la matinée du mardi 22 octobre 2024, nous avons rencontré au village artisanal de la ville certains d’entre eux qui s’attèlent aux derniers détails pour le voyage vers Ouagadougou.
Il est 09h lorsqu’une équipe de Ouest Info arrive au village artisanal situé au secteur 14 de Bobo-Dioulasso. A première vue, le village semble désert. Au niveau des pavions, la plupart des magasins sont fermés et les rares magasins ouverts sont presque vides. En faisant le tour, nous tombons sur un magasin ouvert où des artisans sont en pleine activité. Elles nettoient des vêtements, les plient, et les rangent dans des sacs plastiques sous forme de colis.
Après les salutations d’usage, nous comprenons qu’elles sont en pleins préparatifs pour aller au Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) 2024. Kadi Camara est la propriétaire du magasin spécialisé dans la vente des produits de la mode. Elle nous confie que la plupart des artisans du village ont déjà emballé leurs colis de marchandises à exposer au SIAO. Pour elle, cet évènement représente une aubaine pour les acteurs du monde artisanal particulièrement ceux de la ville de Bobo-Dioulasso car dit-elle, le SIAO leur permet d’avoir plus de visibilité et de faire de bons chiffres d’affaire.
« Je suis à ma deuxième participation et pour cette année je suis vraiment motivée. Le SIAO est une grande opportunité pour nous les artisans de Bobo. Il nous permet d’avoir des relations, de faire connaitre notre travail et de faire de bons chiffres d’affaires. Je vais exposer des chemises, des pull-overs à doubles faces et des robes modernes faits à base de pagnes locaux notamment en kôkô dunda, du Faso danfani », a fait savoir Kadi Camara, styliste et modéliste basée au village artisanal de Bobo-Dioulasso.
A quelques jets de pierre de l’atelier de Kadi Camara, un autre atelier est ouvert dans le même pavillon. A notre approche, nous apercevons un homme d’environ 40 ans inspectant quelques habits exposés sur des étagères. Lui également a quasiment vidé son atelier pour son exposition à la 17ème édition du SIAO. Il nous confie être à sa troisième participation à ce festival mais cette édition, poursuit-il, est particulière car les artisans ont eu le temps de bien se préparer. « Cette année, nous nous sommes bien préparés par rapport à la dernière édition. Nous avons de nouvelles collections et des créations en kôkô dunda et Faso danfani. Nous sommes déjà prêts. Nos colis sont en train d’être chargés dans le camion et dès aujourd’hui le camion bouge pour Ouagadougou et nous, nous partirons demain matin», a expliqué Aly Prosper Traoré, le responsable du magasin dénommé ‘’Propre Couture’’. Pour notre interlocuteur, le SIAO fait la fierté de l’artisanat burkinabè et à cette période « nous sommes très motivés. J’ai pris jusqu’à trois (03) stands pour faire valoir mes créativités et mon savoir-faire ».
Tout comme lui, Serge Somé est styliste au village artisanal de Bobo-Dioulasso. Il se dit prêt pour cette édition du SIAO. « Nous sommes prêt et très content de participer à la 17ème édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) car c’est un grand marché de l’artisanat où on arrive à vendre nos produits et à partager nos expériences. De plus, cette année nous avons bénéficié de l’accompagnement des autorités afin de représenter la région. Elles ont sélectionné des artisans dont je fais partie elles nous ont accompagné au niveau de la prise en charge. Nous espérons remporter des prix pour honorer la région qui nous a fait confiance», se réjouit-il.
Notons que la 17ème édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) se tient du 25 octobre au 03 novembre prochain sous le thème « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation ». Ce sont environ 4000 exposants, 350 000 visiteurs et 30 pays qui y sont attendus.
Leïla Korotimi Koté et Hakim Traoré (stagiaire)/Ouest Info