L’Université Nazi Boni (UNB) en partenariat avec le Laboratoire d’études rurales sur l’environnement et le développement économique et social (LEREDES) a procédé, dans la matinée de ce jeudi 24 octobre 2024, à l’ouverture d’un colloque international. Ce colloque se tient les 24 et 25 octobre 2024 au sein de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences Humaines, Lettres, Arts et Médias (UFR/SH-LAM) de l’Université Nazi Boni située au secteur 22 de Bobo-Dioulasso.
« Remous et changements sociopolitiques en Afrique : regards croisés des sciences humaines, des lettres et des arts ». C’est sous ce thème que se tient du 24 au 25 octobre 2024, le colloque international organisé par l’Université Nazi Boni en partenariat avec le Laboratoire d’études rurales sur l’environnement et le développement économique et social (LEREDES).
Selon les premiers responsables de l’UNB, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mission de l’université qui est de comprendre la société pour mieux la servir d’une part et contribuer à son rayonnement d’autre part. « Le présent colloque est d’une importance capitale. Il contribue à la visibilité et au rayonnement de l’université. C’est aussi l’occasion pour l’Université Nazi Boni de jouer son rôle social et de répondre aux questions qui sont en lien avec le développement de la population », Jean Louis Zerbo, représentant le président de l’UNB explique le bienfondé du colloque.
48 heures durant, des panélistes venus de la sous-région et du Burkina Faso vont, autour de cinq (05) principaux axes, échanger en présentiel ou par vidéoconférence. Le principal point autour duquel les experts et participants du colloque échangeront porte sur les défis sécuritaires et reconfiguration des espaces et des systèmes sociopolitiques, économiques et environnementaux.
La réappropriation des savoirs locaux et défis du développement endogène ; les questions identitaires face aux enjeux de la cohésion sociale et du développement sont aussi des points non moins importants sur lesquels porteront une partie des débats du colloque.
Les acteurs, les discours et les formes d’expression du nouvel élan souverainiste et panafricaniste ; la place des arts africains, de la culture de la paix dans la construction ou reconstruction des nations sont des sujets également inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre internationale.
Patrice Toé est le président du conseil scientifique de l’UNB. Pour lui, le présent colloque est le lieu « d’échanger, de discuter et de partager les résultats des recherches ». « Cela permettra de contribuer un tant soit peu à la résolution des crises. En tant que chercheurs en sciences sociales, en langues et en science humaines, c’est également pour nous le lieu d’apporter notre part et notre contribution à la restructuration de nos États. Il est important que nous puissions réfléchir sur ce qui préoccupe aujourd’hui la nation et les sociétés. Il faut trouver les causes et les raisons de toutes ces crises afin de trouver des solutions. Et je pense que les sciences sociales ont leurs rôles à jouer », dit-il.
Pour ce faire, il est attendu au sortir de ce colloque, des recommandations pertinentes afin de relever les défis par les sciences dont les spécialistes sont présents au présent cadre d’échanges. « Ce colloque regroupe des participants de plusieurs filières, disciplines et sciences qui, dans une synergie d’action, permettront de relever les défis et d’atteindre les objectifs fixés. La pertinence de cette dynamique réside dans le fait que la science à une dimension internationale. Elle va au-delà de toutes les frontières. C’est pour cela que nous attendons de nos collègues venus d’ailleurs, des contributions en termes d’expérience par rapport à ce qu’ils ont vécu et qui est différent de ce que nous vivons. C’est de cette manière que nous allons avoir des recommandations très fortes au sortir de ces travaux », précise Mahamadou Hassane Cissé, président du comité d’organisation du colloque.
Son souhait est que les conclusions qui sortiront des réflexions puissent être désormais utilisées comme des feuilles de route pour les décideurs dans les politiques publiques.
Leïla Korotimi Koté et Ackim Traoré (Stagiaire)/Ouest Info