De concert avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et le Ministère du Sport, de la Jeunesse et de l’Emploi, le Conseil National de l’Économie Informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) a organisé à Bobo-Dioulasso, un atelier de renforcement de capacités de ses élus et techniciens sur le régime d’assurance maladie universelle (RAMU) et son extension à l’économie informelle. L’objectif est de permettre aux différents acteurs d’appréhender et de mieux comprendre les enjeux de ce régime de protection sociale. L’atelier s’est tenu dans la journée du lundi 09 septembre 2024 en présence d’acteurs venus de plusieurs régions du pays.
Le Conseil National de l’Économie Informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) est l’interface entre les acteurs de l’économie informelle, le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. Son principal rôle est de défendre le bien-être de ses membres. C’est pour leur éviter la précarité du fait des maladies qu’il a jugé nécessaire d’organiser un cadre d’échanges d’informations avec les différents acteurs sur le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU).
L’objectif est de saisir l’opportunité du programme de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur la construction de socles de protection sociale pour tous au profit des travailleurs du secteur informel.
Président du Conseil Régional de l’Économie Informelle des Hauts-Bassins, Boureima Belem a salué l’initiative à sa juste valeur. Pour lui, ce cadre d’échanges est une occasion pour poser toutes les préoccupations des acteurs de l’économie informelle par rapport à la couverture du RAMU.
Mamadou Cissé est le directeur de l’économie informelle à la direction générale de la promotion de l’emploi au sein du ministère du sport, de la jeunesse et de l’emploi ; tutelle technique de la faîtière des acteurs de l’économie informelle.
Pour lui, cette activité s’inscrit dans le processus de couverture des travailleurs de l’informel par l’assurance maladie universelle. Pour ce faire, il a rassuré les bénéficiaires de la profonde implication de leur ministère de tutelle technique pour une aboutissement heureux du processus pour leur bien-être.
Nestor Lingané est le directeur des affaires juridiques et du contentieux de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle. Pour lui, le but de l’organisation de l’atelier est d’expliquer aux acteurs du secteur informel les concepts du RAMU qui est une mesure de protection sociale qui vise à empêcher que des personnes puissent basculer dans la pauvreté du fait de la maladie. C’est, dit-il, une protection financière contre le risque maladie non professionnelle et la grossesse. « Le régime d’assurance maladie universelle concerne toutes les personnes vivant au Burkina Faso. Mais on s’est rendu compte que les acteurs de l’économie informelle ne sont pas couverts. Or, ce régime de protection sociale présente plusieurs enjeux. Sur le plan social, le RAMU permet d’éviter la vulnérabilité du fait de la maladie et sur le plan économique, la couverture sanitaire permet d’orienter le reste des revenus vers d’autres activités économiques », Nestor Lingané explique-t-il les enjeux du RAMU.
Chargé de la transformation et à la production du Conseil régional de l’économie informelle de la région des Hauts-Bassins, Christine Konkolé a pris part à l’atelier de renforcement de capacités des élus et techniciens du CNEI-BF sur le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) et son extension à l’économie informelle.
Elle se réjouit des efforts consentis par le gouvernement et l’OIT pour le bien-être des travailleurs de l’économie informelle. Elle souhaite que les réflexions soient porteuses de belles perspectives pour l’accessibilité des acteurs de l’économie informelle à la couverture maladie universelle. Cela permettra selon elle, d’avoir une retraite assurée tout comme les fonctionnaires.
Abdoulaye Konkombo/stagiaire (Ouest Info)