Le top de départ des Rencontres Cinématographiques de Sya (RECIS) a été donné dans la soirée du lundi 05 décembre 2022 à Bobo-Dioulasso. L’objectif de cet évènement qui connaitra son apothéose le 10 décembre, est de faire la promotion du 7ème art. Le clap inaugural est intervenu en présence d’autorités et de plusieurs acteurs du domaine de la culture.
« La production cinématographique dans un contexte d’insécurité », c’est sous ce thème que se tient la première édition des Rencontres Cinématographiques de Sya (RECIS) à Bobo-Dioulasso. Thème lié à l’actualité du pays, les organisateurs du festival entendent situer le rôle et la place du cinéma dans le défi sécuritaire et ce, autour d’un colloque qui se tiendra au cours de l’évènement.
Selon le président du comité d’organisation du nouveau festival de films, Sounkalo Dao, le principal objectif des RECIS est de faire de Bobo-Dioulasso « une autre vitrine du cinéma burkinabè ». Cela passera selon lui, par la fédération d’énergies positives qui puisse permettre de bâtir une industrie cinématographique solide. Les RECIS se veulent donc un cadre de saine émulations entre films burkinabè, de la diaspora africaine, des afro-descendants et des pays du sahel afin de rendre ces productions plus compétitives.
C’est ainsi qu’au menu de cette première édition du festival de films, figurent un marché du cinéma et des arts, des conférences publiques, des mastersclass, des projections de films. A l’issue des travaux du festival, la meilleure des productions en compétition dans chaque catégorie recevra le Silure d’or.
Pour Sounkalo Dao, président du comité d’organisation, la tenue et la pérennisation des RECIS visent à jeter les bases de la professionnalisation du secteur du cinéma dans tous ses aspects. Pour ce faire, le cinéaste a invité tous les acteurs du cinéma à s’approprier l’évènement afin de lui donner une dimension à la hauteur des attentes du 7ème art burkinabè.
Secrétaire technique du centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel, Evariste Pooda s’est satisfait de l’initiative des RECIS qui vise à renforcer l’image de marque du cinéma burkinabè. Pour ce faire, il a encouragé les organisateurs du festival qu’il a rassuré de l’accompagnement du ministère au nom du ministre de la culture. L’homme s’est toutefois réjoui du thème de cette première édition qui colle à l’actualité du pays. Evariste Pooda estime que l’exemple des RECIS prouve que tous les secteurs d’activité peuvent contribuer d’une manière ou d’une autre au rétablissement de la paix au Burkina Faso.
Représentant le président de la délégation consulaire régionale de la Chambre de commerce et d’industrie des Hauts-Bassins, Assétou Djibo n’a pas manqué de saluer l’initiative qui selon elle, permettra de développer le cinéma dans la région des Hauts-Bassins et au Burkina de manière générale.
Pour elle, le cinéma est une industrie et développer un tel secteur à travers des initiatives comme les RECIS, la Chambre de commerce et d’industrie des Hauts-Bassins ne peut qu’y contribuer. « Le cinéma est un business. Et comme tout business, s’il se développe, il ne peut que créer des emplois et créer de la richesse. C’est pourquoi la Chambre de commerce et d’industrie des Hauts-Bassins a décidé d’accompagner l’initiative des RECIS », explique-t-elle l’implication de l’institution dans ce rendez du cinéma à Bobo-Dioulasso.
Notons que ce sont 42 œuvres qui sont en compétition dans les catégories films court métrage, moyen et long métrage et clips vidéos essentiellement burkinabè. Les auteurs de ces producteurs en compétition viennent du Burkina Faso et d’autres pays africains, de l’Europe et des Caraïbes. Un jury départagera les candidats et le meilleur de chaque catégorie remportera le Silure d’Or comme récompense.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info
