Le palais du chef de canton des bôbô-mandarè a abrité, dans la matinée du jeudi 30 mai 2024, une conférence publique organisée par l’association des jeunes leaders pour la culture bôbo mandarê (AJCB) dans le cadre des activités de la première édition du festival dénommé « nuit du chef de canton bôbô-mandarè ».
« Crise sécuritaire au Burkina Faso : rôle et place de la chefferie du canton pour le renforcement de la paix et de la cohésion sociale ». C’est sous ce thème que s’est tenue cette conférence publique qui rentre dans le cadre des activités de la première « nuit du chef de canton bôbô-mandarè ».
Cette conférence selon ses organisateurs, vise à sensibiliser les participants sur la place et le rôle des chefs coutumiers dans la quête de la paix au Burkina Faso.
Pour le président du comité d’organisation, Moussa Bala Sanou, la chefferie de canton peut se définir comme étant le premier pouvoir traditionnel central et le grand pouvoir sur le plan administratif de l’ensemble de toutes les chefferies coutumières et traditionnelle bôbô-mandarê.
Le rôle de celle-ci (la chefferie) dans la reconquête du territoire national semble selon lui, échapper à plus d’un. D’où cette conférence pour mettre en lumière ses missions en générale.
« La chefferie de canton occupe une grande place dans la communauté bôbo mandarê. Elle est l’arbre à palabre sous lequel se résolvent tous les conflits qui opposent les membres de la communauté ainsi que ceux des autres communautés. Dans le contexte actuel du Burkina marqué par l’insécurité et la dégradation du tissu social, la chefferie œuvre à ce que les uns et les autres parlent le même langage et regardent dans la même direction pour le bien de la nation » a-t-il évoqué les missions du chef de canton.
Aussi ajoute-t-il que le chef de canton joue un rôle important dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers entre autres, des communiqués, des activités de sensibilisation pour inviter les jeunes à ne point emboiter un chemin qui pourrait porter préjudice à la nation mais à plutôt s’enrôler pour la reconquête du territoire.
A en croire le conférencier, Bobo-Dioulasso bénéficie d’une protection mystique et les secrets de son pouvoir protecteur sont détenus par les gardiens de la tradition dont les chefs coutumiers.
C’est d’ailleurs au regard de tout cela que ce festival a été organisée pour magnifier et rendre hommage aux chefs coutumiers pour leurs multiples actions en faveur de la paix et de la cohésion sociale.
Se sentant honoré par l‘initiative des jeunes, le chef des bôbô les a invités à s’unir davantage et continuer dans cette lancée pour la promotion et la valorisation la culture bôbô-mandarè.
Outre la conférence publique, cette journée du 30 mai a connu d’autres activités comme l’apprentissage de la langue bôbô aux enfants, l’exposition de mets locaux bôbô, des jeux de société, des prestations de troupes.
Adjara Djamilatou Coulibaly/Ouest Info