Le premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a procédé au lancement des travaux de réalisation d’ouvrages de drainage d’eaux pluviales à Bolibana, un quartier de Bobo-Dioulasso. Ce premier coup de pelle dans la matinée du samedi 05 avril 2025 marque le début de chantiers de plusieurs de ces ouvrages à Bobo-Dioulasso, à Kaya et Ouahigouya. Objectif, permettre aux populations de ces villes de faire face aux inondations répétées de ces dernières années en saison des pluies.
Douze (12) mois hors saison des pluies. C’est le délai que dispose les entreprises en charge des travaux de réalisation des ouvrages de drainage des eaux de pluie pour livrer les infrastructures d’assainissement à Bobo-Dioulasso, Kaya et Ouahigouya. D’un coût global d’environ 33 milliards de francs CFA, ces investissements sont financés par l’État burkinabè avec l’appui de la Banque Mondiale.

De la réalisation de ces infrastructures, plusieurs secteurs la ville de Bobo-Dioulasso notamment les secteurs 2, 9, 10, 11, 17, 21, 22, 23, 25 et 30 sont concernés. Inscrits dans le cadre de la mise en œuvre du projet de mobilité et de développement urbain des villes secondaires, les infrastructures d’assainissement de Bobo-Dioulasso coûteront plus de 9,6 milliards de FCFA.
Un montant qui permettra de donner forme à un réseau de 15 234 mètres linéaires de collecteurs et de caniveaux en béton armé ; un réseau de 1 559 mètres linéaires de collecteurs en maçonneries de moellons ou granites ; d’aménager 15 731,250 mètres linéaires de rues adjacentes en terre ; de curer 3 482 mètres linéaires de caniveaux et 100 mètres linéaires de marigot. A ces infrastructures vont s’ajouter un bassin de rétention et 14 250 mètres linéaires d’éclairage public solaire.
Pour le premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ce projet infrastructurel s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des schémas directeurs de drainage des eaux pluviales de douze (12) villes du Burkina Faso, élaboré par l’Etat en 2020. Le chef du gouvernement voit dans la concrétisation de ce projet une volonté manifeste du gouvernement d’améliorer les conditions de vie des populations des centres urbains. Pour ce faire, il a salué l’accompagnement de la Banque Mondiale aux efforts de l’État burkinabè dans la quête du bien-être des burkinabè en termes d’assainissement.

Hamoud Abdel Wedoud Kamil est le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso. Pour lui, l’implication de la Banque Mondiale à la réalisation de ces infrastructures d’assainissement s’inscrit dans la volonté de l’institution de contribuer à la résilience des populations face aux effets pervers des changements climatiques qui se manifestent par des inondations dans les centres urbains. « L’objectif est d’accompagner le Burkina Faso pour atténuer la résilience et diminuer la vulnérabilité des populations. Cela permettra d’augmenter les travaux et d’avoir des villes à la fois plus attrayantes et plus averties aux chocs climatiques. Ce sont là des conditions importantes pour un développement économique croissant et harmonieux pour les populations qui sont affectées », Hamoud Abdel Wedoud Kamil souligne l’intérêt et la pertinence pour la Banque Mondiale d’accompagner l’État burkinabè dans son élan de créer les conditions d’un cadre de vie sain dans les villes du Burkina Faso.

Luc Adama Sorgho est le ministre des infrastructures du Burkina Faso. Pour lui, le lancement de ces travaux dans les trois (03) villes du Burkina est logé dans la phase prioritaire de la mise en œuvre des travaux de construction d’ouvrages d’assainissement et de drainage des eaux pluviales à Bobo-Dioulasso, à Kaya et à Ouahigouya.
Il justifie le choix des villes de Bobo-Dioulasso, de Kaya et de Ouahigouya pour la phase prioritaire du projet par la forte concentration et aussi par les inondations que ces villes ont connues en saison d’hivernage 2024. Il a ainsi invité les entreprises en charge des travaux à les exécuter dans le respect des normes et des délais tout en garantissant la quiétude des riverains.
Le ministre des infrastructures reste convaincu que ces infrastructures apporteront une plus-value à la qualité de vie des populations tout en garantissant leur sécurité.

Il est à noter que la mise en œuvre du projet va impacter au moins 500 personnes qui seront dédommagées. Ainsi, l’occasion de la cérémonie de lancement des travaux a Bobo-Dioulasso a été mise à profit pour faire don de 09 tonnes de vivre à 30 personnes vulnérables parmi les personnes affectées.
Abdoulaye Tiénon
tienonabdoulaye@yahoo.fr