Le mouvement Faso Dambé a animé une conférence de presse le dimanche 19 juin 2022 à Bobo-Dioulasso pour dit-il, se démarquer de la marche prévue les 21 et 25 juin prochains et aussi, appeler les populations à en faire autant.
Les animateurs de la conférence de presse avancent deux (02) raisons fondamentales pour justifier leur refus de participer à la marche. « Nous prenons notre distance de ces marches pour deux (02) raisons à savoir, le caractère discutable des motifs évoqués et les menaces sur la tenue de la session 2022 du Baccalauréat qui débute le 21 juin prochain » se défendent-ils.
De la question de la vie chère avancée par les marcheurs, les conférenciers estiment que c’est un phénomène mondial mais aussi causé par la baisse de la production du fait de l’insécurité.
Pour ce qui concerne la question sécuritaire, les conférenciers reconnaissent que la situation se dégrade sur le terrain. Cependant, pensent-ils qu’en cinq (05) mois, il serait difficile pour la transition de venir à bout du phénomène. « Là où, objectivement, un mandat de sept (07) ans n’a pas été suffisant pour endiguer le phénomène, comment peut-on raisonnablement s’attendre à une résolution en moins d’un (01) an » s’interroge Koncolé Ismaël Antonio qui appelle plutôt à l’union des Burkinabè pour faire face au phénomène.
Faire une marche en ces périodes d’examen de fin d’année pourrait aussi selon lui, perturber le cours du Baccalauréat qui débute le 21, jour de la première marche.
Outre ces arguments, les conférenciers pensent que les organisateurs des marches ne sont pas crédibles car ces derniers selon eux, auraient été cités dans des affaires dites louches. « Comment on peut faire confiance à des gens qui ont pris de l’argent avec le MPSR pour organiser des marches de soutien et qui reviennent aujourd’hui pour organiser une marche contre ces mêmes personnes » dévoile Koncolé Ismaël Antonio qui appelle aussi les populations de Bobo-Dioulasso à se démarquer des marches.
Précisons que ces marches qui ont pour objectifs de dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire et la vie chère au Burkina, ont été interdites par l’autorité communale.
JaK/Ouest-info.net