A l’appel de l’Association des Elèves et Etudiants pour l’Emergence du Faso (AEEEF), des élèves et étudiants de la ville de Bobo-Dioulasso étaient dans les rues le jeudi 10 janvier 2019 non pas pour exiger de meilleures conditions d’études mais plutôt témoigner leur soutien à leurs camarades des zones terrorisées.
Partis du lycée Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso, ces milliers d’élèves venus des lycées et collèges de la ville avaient une seule direction : Le gouvernorat des Hauts-Bassins.
Par cette marche, ces derniers entendent manifester leur soutien aux élèves des régions terrorisées.
Pour les organisateurs de la marche en effet, plus de 500 000 élèves sont hors des salles de classe dans les régions du nord, du sahel et de l’est du pays du fait de l’insécurité.
Inadmissible selon eux, les marcheurs estiment que les enfants d’une autre partie du pays ne doivent pas être privés de l’éducation par le fait de la situation sécuritaire.
D’où cette marche pour interpeller le gouvernement quant à la nécessité de prendre des mesures idoines pour permettre à leurs camarades de retrouver le chemin de l’école à l’instar des autres élèves du Burkina et du reste du monde.
Initiée pour témoigner leur solidarité à l’endroit de leurs camarades des zones terrorisées, cette marche était aussi l’occasion pour ces derniers de réaffirmer leur soutien indéfectible aux forces de défense et de sécurité (fds) qui disent-ils, paient actuellement le lourd tribut dans cette lutte contre l’insécurité. « Cette marche vise à prouver aux camarades des régions du nord, du sahel et de l’est du pays que leurs camarades et frères, élèves et étudiants des Hauts-Bassins et des autres régions du pays sont de cœur avec eux dans ces moments difficiles » a signifié Elvis Somda.
Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins qui a salué cet esprit dit patriotique, a promis que leurs doléances seront examinées et transmises à qui de droit.
Aussi, il a pris l’engagement que des mesures fortes seront entreprises en plus de celles déjà engagées pour ramener la quiétude au pays des hommes intègres qui depuis quelques années.
Pour sa part, l’AEEEF selon son président, n’entend pas se limiter à la seule marche. Ainsi, elle prévoit des lettres de correspondance qui seront adressées à leurs camarades des zones conflictuelles afin de leur signifier qu’ils ont leur soutien.
Madi