Le Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA) a organisé à Bobo-Dioulasso un atelier de mise en place d’un cadre de concertation et de collaboration entre des organisations de la société civile (OSC) et des médias. Objectif, consolider les liens entre les deux (02) entités pour faire mieux comprendre les enjeux de l’égalité de genre et de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). L’atelier s’est tenu les 10 et 11 avril 2025 avec la participation d’une quinzaine de représentants d’OSC et de médias.
C’est effectif. Il existe désormais un cadre de concertation entre des organisations de la société civile (OSC) et des médias à Bobo-Dioulasso. Voulu par le Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA), ce tandem entre médias et OSC vise à ratisser large en termes de sensibilisation de l’opinion sur l’égalité des sexes et les violences basées sur le genre.
Concrètement, les deux (02) entités travailleront désormais en synergie d’actions pour plus d’impact sur la question de l’égalité de genre qui fait partie des droits humains à défendre conformément à l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948 qui stipule que « tous les Hommes naissent libres et égaux en droit ».

C’est en réalité de cette égalité dont il est question quand l’on évoque l’égalité de genre. Ce n’est nullement une égalité mathématique. Il s’agit tout simplement de promouvoir et d’appliquer un traitement équitable entre les hommes et les femmes tout en évitant les discriminations fondées sur l’appartenance à un sexe. C’est grosso modo, à cet exercice méthodique et pédagogique que le cadre doit s’adonner pour une meilleure compréhension de l’égalité de genre auprès de toutes les couches sociales afin de bâtir une société plus équitable.
En amont de la mise en place du cadre, les participants ont longuement échangé sur les différents concepts qui constituent l’ossature des thématiques sur le genre et les sexes. Des échanges qui ont permis aux acteurs de la société civile et des professionnels de médias d’accorder leur violon sur les différents concepts.
Après les débats sur les définitions conceptuelles relatives au genre et aux sexes, les participants à la formation ont ensemble élaboré une charte devant guider l’action du cadre de concertation.
Le dernier acte de l’atelier a été la mise en place du bureau du cadre. Le bureau composé de quatre (04) membres assurera le fonctionnement et coordonnera les actions de la structure.
Désigné pour être président du cadre, Moumouni Zouré de l’association Feleen, a salué la confiance placée en lui par les membres du nouveau cadre. Il s’est par ailleurs engagé à travailler pour que les objectifs visés par la création de l’organisation soient atteints.

Facilitateur de la formation, le directeur régional en charge des droits humains des Hauts-Bassins, Armand Hema s’est réjoui de la mise en place du cadre. Chose qui va, selon lui, permettre de travailler à une profonde implication de tous les acteurs sociaux locaux pour un changement de paradigme en matière de respect et de défense de l’égalité de genre et de lutte contre les violences basées sur le genre. Le directeur régional a ainsi invité l’ensemble des membres du cadre à un engagement sans réserve pour zéro tolérance de violences basées sur le genre dans les Hauts-Bassins.
Quant à Monique Dah, directrice exécutive du CIFDHA, elle a situé la mise en place du cadre dans un contexte. « La mise en place de ce cadre fait suite à une formation de leaders d’OSC et de professionnels de médias sur les violences basées sur le genre. C’est pour ne pas rester juste à l’étape de la formation que nous avons souhaité la mise en place du cadre de concertation entre OSC et journalistes. L’objectif est de coordonner les actions pour pouvoir mutualiser les efforts afin d’atteindre de meilleurs résultats », souligne-t-elle le bienfondé de la création du cadre.
Du reste, Monique Dah et ses collaborateurs du CIFDHA se sont satisfaits du déroulement des travaux qui ont donné naissance au cadre. La directrice exécutive souhaite du reste que le cadre soit permanent et fonctionnel et que la charte où sont consignés les engagements des membres soit « la boussole de toutes les actions » des différentes organisations membres de la nouvelle structure. Chose que les uns et les autres disent avoir bien notée.
Abdoulaye Tiénon
tienonabdoulaye@yahoo.fr