Le directeur de cabinet de la présidence du Faso, Anderson Medah, a procédé au lancement officiel des travaux de construction de 55 centres médicaux communaux de santé et cinq (05) blocs de réanimation dans les hôpitaux. C’était dans la matinée du vendredi 31 janvier 2025 à Bérégadougou, un village situé à une dizaine de kilomètres de Banfora dans la région des Cascades.
Ce lancement, s’inscrivant dans le cadre de l’initiative présidentielle pour la santé (IPS) a pour objectif d’accélérer la transformation structurelle et qualitative des offres de soins aux populations et d’améliorer le système sanitaire Burkinabè en rendant l’offre de soins accessibles aux populations à la base.
Ainsi, selon le coordonnateur de l’IPS, Drissa Traoré, ce sont des bâtiments juxtaposés à niveau (R+1) qui seront construits. Et à titre illustratif, le centre médical communal qui sera construit à Bérégadougou, comme tous les autres, intégrera « au Rez-de-chaussée une unité d’urgence médicale, une imagerie médicale, une pharmacie, un bloc opératoire, un service d’hospitalisation d’au moins 30 lits et des salles de consultation. Au niveau supérieur (R+1), on aura l’administration, le laboratoire hématologie et biochimie, la banque de sang, le dépôt PEV, un magasin et des bureaux ».
Pour ces infrastructures, poursuit Drissa Traoré, il sera mis en place une centrale autonome de production et distribution de fluide médical (oxygène), un réseau informatique de gestion complète ainsi que des plaques solaires afin d’exploiter, explique-t-il, l’énergie renouvelable et assurer une gestion énergétique optimale.
Présent à cette cérémonie, le ministre de la santé et de l’hygiène publique Robert Kargougou a, dans son discours, fait un bref résumé des mesures qui ont été prises courant l’année 2024 afin de renforcer l’accès aux soins de qualité aux populations tout en réaffirmant la ferme volonté du Chef de l’État a offrir un accès équitable à des soins de santé et de nutrition de qualité accessible à tous les burkinabè.
Pour ce faire « le Capitaine Ibrahim Traoré a consacré exceptionnellement 12% du budget de l’État à la santé et de nutrition de qualité accessible à tous les burkinabè. Pour ce faire « le Capitaine Ibrahim Traoré a consacré exceptionnellement 12% du budget de l’État à la santé, pris un décret pour réduire de manière significative les coûts des examens d’IRM, des scanners et des actes d’hémodialyse », a laissé entendre le ministre de la santé.
Représentant le chef de l’État, le directeur de cabinet de la présidence, Anderson Medah, a souligné qu’avec l’Initiative présidentielle pour la santé (IPS), une lueur d’espoir se lève dans le ciel burkinabè. Pour lui, se soigner au Burkina Faso ne devrait pas être un luxe inatteignable pour la plupart de nos citoyens car « la santé est un droit fondamental pour tous ».
« Si nous nous battons contre l’insécurité pour que vivent nos populations tranquillement dans leurs localités, c’est aussi un devoir pour nous de leur offrir une vie de qualité en leur apportant les services sociaux de base. Pour l’année 2025, c’est une vingtaine de centres médicaux communaux, deux (02) unités d’hémodialyses, 5 blocs de réanimation, la construction d’un institut de cœur, la mise à disposition des produits innovants pour permettre le diagnostic moléculaire du cancer du sein qui verront le jour », a conclu Anderson Medah.
Par ailleurs, l’initiative présidentielle pour la santé (IPS), adoptée en conseil des ministres le 3 juillet 2024 et logée au sein du Bureau national des grands projets du Burkina, s’inscrit dans la logique de transformation et de modernisation du système sanitaire national sur une période de cinq (05) ans.
À terme, elle permettra de transformer 55 centres de santé et de promotion sociale (CSPS) en centres médicaux communaux dans les treize (13) régions administratives du Burkina; de doter cinq (05) centres hospitaliers universitaires et régionaux de services d’anesthésie-réanimation ; de créer un institut de cœur permettant au Burkina Faso; de disposer d’un centre d’excellence sous-régional en cardiologie, capable de traiter des pathologies complexes; de mettre à disposition des centres de santé des outils de diagnostic moléculaire du cancer de sein.
Leïla Korotimi Koté/Ouest Info