La matinée de ce samedi 13 janvier 2024 a particulièrement été tendue à Houndé, chef-lieu de la province du Tuy. Une manifestation d’humeur de populations, demandant le relèvement de deux (02) responsables de sécurité pour des comportements jugés « pas corrects », a occasionné le blocus de la route nationale numéro 1 (RN1) pendant un moment, perturbant ainsi le trafic au niveau de la ville.
A tort ou à raison, les manifestants accusent les deux (02) responsables de sécurité incriminés d’avoir des « comportements indignes » des forces de défense et de sécurité.
En effet, selon un des responsables de la coalition de la jeunesse consciente de Houndé (CJCH), organisatrice de ce mouvement d’humeur, tout serait lié à la gestion des volontaires pour la défense (VDP) de la patrie de la localité.
« Depuis un moment, nous avons décrié le mauvais comportement de certains VDP qui se rendraient sur des sites miniers artisanaux pour entre autres, collecter des taxes ; ce qui ne fait pas parti de leur mission. A plusieurs reprises, nous avons attiré l’attention des autorités, notamment les responsables en charge de leur gestion pour essayer de les recadrer. Mais jusque-là, rien n’est fait. Pire, nous avons appris que ces 2 responsables de sécurité ont un lien avec le comportement tant décrié de ces VDP » a expliqué ce responsable joint au téléphone par la rédaction de Ouest Info.
C’est pour cela que les manifestants, soucieux de l’importance de la cohésion entre les forces combattantes et les populations dans le contexte actuel du Burkina Faso marqué par la lutte contre le terrorisme, exigent l’extirpation de « ces deux mauvaises graines » des rangs des FDS de Houndé.
Pancartes en mains, scandant les noms des deux (02) de sécurité, les manifestants ont investi la route nationale numéro 1 qui traverse la ville pour mieux se faire entendre. « Nous leur donnons un ultimatum de 2 heures de temps pour quitter la ville. Si ce n’est pas fait, nous allons dormir sur la route » lance un des meneurs du mouvement.
Très vite, une mission de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso s’est déportée sur le terrain avec pour mission de calmer les tensions. Après des échanges avec les manifestants au cours de laquelle « leurs préoccupations ont été notées », engagement a été pris de recadrer les VDP. Quant aux responsables de sécurité décriés, des mesures disciplinaires sont annoncées à leur encontre.
Une approche appréciée par les manifestants qui n’ont pas manqué de s’investir activement auprès des forces combattantes pour la reconquête du territoire national. C’est ce qui justifie d’ailleurs selon eux, leur action de ce matin !
Jack Koné/Ouest Info