La salle de conférence du gouvernorat de Hauts Bassins a accueillie ce lundi 30 décembre 2019, un atelier de dissémination d’un rapport d’étude réalisé sur l’État de droit au Burkina Faso. Organisé sous l’égide du CGD , sous la direction du Pr Djibrihina Ouedraogo , Agrégé en droit public , enseignant – chercheur à l’Université Ouaga 2 , la présente étude a porté sur la période de l’année 1990 à nos jours.
Elle a révélé la présence d’un certain nombre d’éléments qui rassurent quand à l’existence d’un État de droit démocratique au pays des Hommes intègres , quoiqu’ il ne faut pas occulter ces facteurs qui inhibent sa consolidation.
L’adhésion à la dogmatique de l’État de droit passe par la consécration de valeurs et d’équilibres constitutionnels. Cette charpente est observable au Burkina Faso. Cela tient en l’existence d’un ordre juridique peu ou prou stable conjuguée à celle d’un agencement institutionnel des pouvoirs politiques , de mécanismes de régulation et de contrôle ainsi que l’émergence des droits fondamentaux. L’étude pense en tout cas que les repères d’un État de droit sont rassurants. Il faut aussi noter que l’ordre juridique burkinabé est relativement stable.
Outre une consécration formelle de la hiérarchie normative dont le respect n’est pas moins garantie par la justice constitutionnelle et administrative , l’on constate aussi depuis le début de la décennie 1990 , l’engagement d’une réforme constitutionnelle qui tend à consolider la construction démocratique au Burkina Faso. » Aujourd’hui , on a une justice qui, au regard des textes , frole la perfection« , a laissé entendre Asseghna Somda, le chargé de programme au CGD. Mais il reconnaît que dans la pratique il ya encore pas mal de défis à relever. Pour le représentant du CGD , « il ya encore du chemin à faire parce que la justice n’a pas encore totalement redorer son blason aux yeux de l’opinion« .
L’étude a également relevée les incomplétudes . Au nombre desquelles Monsieur SOMDA considère » que la question des séparations des pouvoirs demeure toujours obstruer par quelques difficultés qui sont relatives par exemple au fait majoritaire mais aussi quelques immixtions de l’exécutif dans le domaine judiciaire « .
Les participants à cet atelier de Bobo étaient des organisations de la société civiles , des associations de femmes et de jeunes , des étudiants , des journalistes et des acteurs politiques aussi bien de la majorité que de l’opposition.
Biko