Opérateur économique de renom, El Hadj Amadou Baba Dayo est aussi président de l’Association destin en main (ADM). Très engagé pour le développement socioéconomique du Burkina Faso, l’homme ne se fait pas prier pour se prononcer sur des sujets qui touchent à la vie de la nation. Depuis Bobo-Dioulasso à l’ouest du Burkina Faso, le PCA (président du conseil d’administration) du groupe SOBUCOP SA a suivi de bout en bout le 2ème sommet Russie-Afrique tenu les 27 et 28 juillet 2023 à Saint-Pétersbourg où le chef de l’Etat Burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a livré un message.
C’est un discours à la fois « très engagé et anti-impérialiste » que le capitaine Ibrahim Traoré a livré à la tribune du 2ème sommet Russie-Afrique en présence de 17 autres chefs d’Etat africains.
Si ce discours dénote d’une réelle volonté des Etats africains et le Burkina Faso en particulier de « prendre leur destin en main », celui-ci est vu d’un mauvais œil par certains qui pourraient qualifier le discours du jeune capitaine de « trop osé ».
Ce qui n’est pas le cas pour le président de l’association destin en main. « Pour nous, c’est un appel rassembleur que le Président Ibrahim Traoré a adressé aux Chefs d’Etats africains pour une prise de conscience pour l’indépendance totale de nos pays », a-t-il retenu du discours du capitaine.
Et d’ajouter que le discours du Capitaine Traoré n’a rien d’insultant, ni d’humiliant pour les chefs d’Etats africains. « Il est d’ailleurs l’un des éléments galvaniseurs de la solidarité envers le peuple nigérien, quand on voit les différentes déclarations de soutien des trois Nations que sont le Burkina, le Mali et la Guinée » martèle-t-il.
Comme Addis-Abeba (en juillet 1987) d’où est parti le début des problèmes du père de la révolution Burkinabè, le capitaine Sankara (après son discours historique), Saint-Pétersbourg pourrait selon El Hadj Amadou Baba Dayo, être le début des ennuis du capitaine Ibrahim Traoré à « l’interne comme à l’externe ».
« Il faut soutenir le capitaine Ibrahim Traoré… »
Face à ce qu’il qualifie des débuts des ennuis du capitaine, El Hadj Amadou Baba Dayo lance un appel aux Burkinabè à soutenir et à protéger leur président pour qu’il « ne subisse pas le même sort que le capitaine Thomas Sankara en 1987 ».
« Après son discours à Addis-Abeba, Thomas Sankara a été trahi et abandonné. PLUS JAMAIS ÇA. Le destin du pays est entre les mains des jeunes. Et c’est justement à cette jeunesse que le Président Ibrahim Traoré s’est adressé depuis cette tribune, une jeunesse qui est au four et au moulin et martyrisé par les politiques publiques gérées en grande partie par des gens d’une autre génération. C’est pourquoi le Capitaine du haut de cette tribune a indiqué la nécessité de prendre la question de l’emploi des jeunes au sérieux » a-t-il signifié.
Pour sa part et avec son association Destin en Main, l’homme entend sillonner le Burkina Faso pour dit-il, sonner la mobilisation à soutenir le chef de l’Etat Burkinabè. « Nous avons tous intérêt à soutenir le capitaine pour qu’il conduise le pays à bon port car, un recommencement ne fera qu’aggraver la situation du pays déjà difficile » a-t-il indiqué.
Aussi, appelle-t-il les Burkinabè à se donner la main car, c’est à ce prix, dit-il, que « nous pourrons non seulement soutenir et protéger notre président mais aussi et surtout, venir à bout du terrorisme qui endeuille des familles et met l’économie du pays à mal depuis des années ».
Personne ressource et leader d’opinion, le PCA du groupe SOBUCOP n’a pu s’empêcher de se prononcer sur la situation du Niger voisin, notamment les sanctions de la CEDEAO.
S’il dit comprendre que l’instance sous-régionale est dans son rôle, il souhaite cependant que prévalent les intérêts du peuple Nigérien. « En lieu et place de la batterie de sanctions, la CEADEAO devrait plutôt travailler à aider le pays à sortir de cette impasse pour le bien du peuple Nigérien », conclu-t-il.
Madi/Ouest Info
