La ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, du genre et de la famille, Nandy Somé, a visité le vendredi 27 septembre 2024, le centre d’étuvage de riz de Bama, une coopérative de l’union nationale des étuveuses de riz du Burkina Faso (UNERIZ). Objectif, encourager les femmes dans la production et la transformation du riz local.
Des produits agricoles transformés aux rizières en passant par l’unité de transformation et le lieu de stockage, aucune section du centre d’étuvage de riz de Bama n’a échappé à la ministre.
Cette visite selon elle, s’inscrit dans le cadre de l’une des actions phares du gouvernement qui est de parvenir à l’autosuffisance alimentaire et l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Des sorties sont ainsi initiées auprès des structures qui s’investissent dans la production et la transformation des produits des filières porteuses pour dit-elle, encourager les acteurs et actrices. « Nous sommes venues soutenir et encourager les femmes qui s’investissent dans la production et la transformation du riz local. Nous avons constaté que ces femmes abattent un travail formidable. Elles méritent donc notre encouragement et notre soutien », la ministre justifie sa visite.
Tout en saluant l’implication des femmes déplacées internes parmi les étuveuses de riz, Nandy Somé encourage d’autres sociétés coopératives à emboiter les pas de l’UNERIZ. « C’est ce que nous souhaitons et que nous accourageons. Partout où il y a des femmes déplacées, qu’elles puissent être intégrées au sein de la communauté hôte pour travailler afin d’être autonomes », Nandy Somé a-t-elle pris les femmes étuveuses de riz en bon exemple.
Une visite réconfortante…
Alimatou Ouédraogo est la secrétaire permanente de l’Union Nationale des Etuveuses de Riz du Burkina Faso (UNERIZ). Pour elle, cette visite vient à point nommé et représente surtout une opportunité pour mettre en lumière le savoir-faire des femmes au niveau de la production et la transformation du riz.
« Cette visite nous réconforte et nous encourage à mieux faire pour atteindre les objectifs du gouvernement. C’est aussi une opportunité pour nous de présenter tout ce que les femmes sont capables de faire non seulement dans la production mais aussi la transformation du riz. Il faut dire que depuis que l’initiative agropastorale est lancée, les femmes se sont organisées dans les champs de production et au niveau de la transformation pour booster la production afin d’apporter leur pierre à l’édifice », s’est-elle réjouie.
La ministre au parfum des difficultés…
Alimatou Ouédraogo n’a pas manqué de faire part à la ministre des difficultés auxquelles elles sont confrontées. « C’est vrai que nous sommes accompagnées mais, des difficultés demeurent. Nous avons besoins d’équipements performants pour moderniser l’étuvage et améliorer la qualité du riz. Il y aussi le manque d’infrastructures de stockage et de superficie exploitable. En effet, nous travaillons à accroitre les capacités de production. Il est donc important d’accroitre la capacité de stockage. Nous avons également besoin de renforcement de capacités car il y a de nouvelles femmes et des déplacées internes qui adhèrent à la coopérative. Aussi, avons-nous besoin de financement pour la mobilisation de la matière première », a-t-elle énuméré.
Des doléances assez pertinentes qui seront examiner et traiter afin d’atteindre les objectifs visés par le gouvernement, à en croire Nandy Somé.
Le centre d’étuvage de riz de Bama dénommé Union des sociétés coopératives simplifiées d’étuvage de riz Faso Badeya de Bama (USCOSER-B) a été créé en 2008. Tout premier membre de l’UNERIZ, le centre compte 720 femmes dont des femmes déplacées internes.
Avec une capacité de transformation annuelle de 2000 tonnes de riz, le compte aussi 85 femmes travaillant sur 12 hectares au niveau de la production.
Leïla Korotimi Koté/Ouest info