Dans la matinée de ce samedi 19 octobre 2024, le ministre des infrastructures, Luc Adama Sorgho était sur le chantier des travaux d’installation du pont mobile de Tarfila. Objectif, constater de visu l’état d’avancement de la mise en place d’un ouvrage de secours pour rétablir le trafic interrompu depuis l’affaissement du pont le 08 octobre 2024 suite à la pression des eaux des pluies diluviennes.
Le ministre des infrastructures était sur le chantier de montage du pont métallique mobile de Trafila. Il est allé voir l’état d’avancement des travaux et encourager les équipes sur place.
C’est par une visite commentée que le ministre et ses plus proches collaborateurs se sont imprégnés du niveau d’exécution du chantier. Après cette visite avec des explications des techniciens sur les caractéristiques de l’ouvrage en cours d’installation, le ministre Luc Adama Sorgho s’est satisfait de la qualité des travaux.
Il a ensuite félicité les équipes qui sont à pied-d ’œuvre avant de les inviter à maintenir le cap afin que les travaux puissent s’achever dans de meilleurs délais.
Par ailleurs le ministre a invité les usagers à la compréhension de la situation qui est arrivée de manière inattendue. « Nous tenons à présenter nos excuses auprès de l’ensemble des usagers pour les désagréments causés par l’affaissement du pont. Nous comprenons leur situation. Mais nous les invitons à comprendre que c’est une situation qui ne dépend de personne », Luc Adama Sorgho s’est-il montré solidaire des usagers peinés par la rupture du trafic sur la route nationale 7 au niveau du village de Tarfila à la rentrée de Banfora en provenance de Bobo.
Du reste, le ministre a rassuré les usagers que d’ici à la fin du mois d’octobre, l’ouvrage sera terminé et le trafic pourra reprendre de plus belle sur la route nationale 7.
Salfo Pacéré est le directeur général de l’entretien routier. Il rassure qu’en dépit des difficultés rencontrées sur le chantier, les travaux avancent bien. « Maintenant les travaux avancent normalement. Sinon le début n’a pas été facile. On a une brigade mobile sur place mais qui n’est pas encore bien équipée. Donc quand la situation s’est présentée et qu’on a reçu des instructions pour l’installation d’un pont mobile, il a fallu que le matériel et les techniciens viennent de Ouaga. On manquait aussi d’autres moyens et il nous a fallu nous recourir au génie militaire. Et actuellement tout est rentré dans l’ordre », le directeur général de l’entretien routier explique les difficultés du chantier.
Il a précisé que pendant que les travaux sont cours pour rétablir le trafic sur la route nationale 7, il y a une voie de contournement qui a été aménagée pour permettre au trafic de se poursuivre. Vu que c’est une piste rurale, Salfo Pacéré invite les usagers à un comportement civique sur cette piste afin d’éviter de la rendre impraticable.
Moumouni Ilboudo est le directeur général des pistes rurales. Il est spécialiste des ouvrages et par ailleurs chef de mission de montage du pont mobile de Tarfila. Il explique les conditions de mise en place de l’ouvrage. « Quand nous sommes arrivés pour les travaux, on a trouvé une brèche de 35 mètres alors que l’ouvrage qu’on a à monter est d’environ 23 mètres. Ce qui nous a amené à faire des appuis en béton et aussi à stabiliser les berges. Tout cela est déjà fait. Il nous reste maintenant à poser les poutres et faire ensuite des remblais d’accès. C’est un ouvrage conçu pour supporter les charges réglementaires », le chef de mission de l’installation de l’infrastructure décrit-il les caractéristiques techniques du pont mobile. Il a tenu à préciser que c’est un pont d’une largeur de quatre mètres.
Ce qui oblige les usagers à une circulation alternée. « Nous invitons les usagers à ne pas faire des surcharges pour passer sur le pont en cours d’installation dès qu’il sera ouvert à la circulation », Moumouni Ilboudo donne-t-il déjà des instructions aux futurs usagers du pont mobile de Tarfila.
Notons que la route nationale 7 qui relie Bobo-Dioulasso à la frontière avec la Côte d’Ivoire en passant par Banfora connaîtra une réhabilitation et le chantier sera lancé en 2025. Ce sera l’occasion de construire des ouvrages conformes, durables et résistibles aux intempéries.
Et des brigades routières opérationnelles seront mises en place dans toutes les régions du pays pour veiller à l’entretien des infrastructures routières afin d’éviter les situations comme celles d’affaissement de ponts sur les routes nationales.
C’est le ministre Luc Adama Sorgho qui a donné cette assurance à l’issue de la visite du chantier d’installation du pont de secours de Tarfila dans la région des Cascades.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info