La chambre des mines du Burkina Faso en partenariat avec le groupe Endeavour Mining a organisé, le jeudi 03 octobre 2024 à Houndé dans la province du Tuy, région des Hauts-Bassins, un atelier au profit des membres du comité de suivi et liaison des projets miniers de la province du Tuy sur les mécanismes de prévention et de résolution des conflits dans les zones minières.

« La résolution des conflits dans les zones minières : explorer les meilleures pratiques pour garantir un dialogue ouvert, inclusif et respectueux entre les entreprises minières, les communautés locales et les autorités gouvernementales ».

C’est sous ce thème que s’est tenu cet atelier qui a réuni entre autres, les membres du comité de suivi et de liaison des projets d’Endeavour Mining, les autorités administratives et la chambre des mines du Burkina.

Christine Zongo est la directrice exécutive de la chambre des mines du Burkina Faso. Cet atelier selon elle, s’inscrit dans la dynamique amorcée par la chambre des mines de sensibiliser l’ensemble des acteurs sur les principes volontaires des droits de la personne.

Ces principes volontaires, dit-elle, encouragent les acteurs miniers à opérer dans le respect des droits de l’Homme. D’où la nécessité selon elle, de réfléchir sur la dynamique des conflits, faire le diagnostic et savoir comment se comporter pour prévenir ou gérer les conflits.

Il s’est agi donc au cours de cet atelier, de faire le diagnostic des conflits dans les zones minières, en déceler les causes profondes et de réfléchir à comment les prévenir ou résoudre. « C’est un atelier de co-construction.  Il n’y a pas de solution ou de proposition définitive. Nous allons réfléchir ensemble pour construire les solutions », a indiqué Christine Zongo.

Et d’ajouter que : « nous devons être intelligent ensemble, avoir une intelligence collective pour pouvoir dresser les conflits, les prévenir et permettre à notre intelligence collective de les résoudre ».

La présentation des modules de mise en œuvre des principes volontaires sur la sécurité et les droits humains (PVSDH), l’identification et l’analyse des causes récurrentes des conflits dans les zones minières, le partage de bonnes pratiques pour prévenir et améliorer la résolution de ces conflits ont entre autres, constitué le menu de cet atelier.

Des participants émus…

Constitués essentiellement de représentants de la chambre des mines, des sociétés minières, de la communauté et d’autorités locales, les participants ont salué cet atelier qui, selon eux, vient à point nommé.

Haut-commissaire de la province du Tuy, Issiaka Segda est le président du Comité de suivi et de liaison (CSL) des projets miniers de ladite province. Il salue cet atelier qu’il estime très important.

« Dans les zones minières, il y a toujours des conflits que nous sommes obligés de gérer et souvent ces conflits ne préviennent pas et viennent de façon brusque. Un tel atelier vient renforcer les capacités des membres du CSL qui sont dans les zones impactées par l’installation de la mine », s’est-il réjoui avant d’inviter les participants, notamment les membres de sa structure (CSL) à être des relais des informations qu’ils vont recevoir auprès de la population à la base. Toute chose qui selon lui, participera à coup sûr, à prévenir les conflits.

Tout comme lui, Hakekou Diemavé, CVD (conseiller villageois de développement) du village de Koho, (secteur N°05 de Houndé), se dit rassurer au regard des informations reçues au cours de cet atelier. « Si tout est mis en œuvre, je crois qu’il n’y a pas de raison que les communautés, les entreprises minières et les artisans miniers ne s’entendent pas », a-t-il rassuré.

Khepa Ibrahim Traoré/Houndé