La Brigade Territoriale de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso a animé une conférence de presse dans la matinée de ce mercredi 18 décembre 2024. Objectif, présenter aux professionnels de médias des présumés malfrats spécialisés dans le vol et le trafic de motos dans la ville de Bobo-Dioulasso et dans d’autres localités voisines. C’était à la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso en présence du Commandant la Compagnie de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso, le Capitaine Bienvenu I. Somda.
Vingt (20) motos en bon état ; douze (12) blocs moteurs ; douze (12) tuyaux d’échappement et autres pièces détachées ; des cartes grises d’engins. C’est le butin de trois présumés malfrats et leur complice appréhendés à Bobo-Dioulasso par la Gendarmerie Nationale. C’est ce que la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso a présenté à la presse comme fruit de ses actions depuis le 20 novembre 2024.
Selon l’Adjudant Chef Major Djibrilou Zina, Commandant la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso, tout serait parti d’une dénonciation le 20 novembre 2024. Les enquêtes aussitôt engagées, ont mis les éléments sur les traces d’un groupe d’individus malveillants spécialisés dans le vol d’engins à deux (02) roues à Bobo-Dioulasso et dans des localités environnantes.
Un membre du groupe appréhendé, il conduit les enquêteurs à deux (02) autres membres et à un complice. Ce qui a permis de mettre la main sur une bonne partie des produits de leurs forfaits. Trois (03) autres membres du gang sont en cavale et les enquêtes se poursuivent pour les mettre hors d’état de nuire.
Mode opératoire du gang
Le groupe de présumés malfrats avait deux (02) modes opératoires. Comme première méthode, les membres du groupe usaient de ruse pour soustraire les engins de leurs victimes en profitant d’une moindre inattention de leurs victimes.
Leur deuxième mode opératoire consistait à guetter les noctambules pour les menacer à l’arme blanche et retirer leurs engins. Ceux qui résistaient se voyaient molester. Ce qui les poussent à fuir laissant derrière eux leurs engins que le gang prend le soin d’emporter.
Après vol, le groupe conduisait les engins frauduleusement soustraits chez un mécanicien « spécialisé dans le bricolage et la réadaptation de ces engins ». Ce mécanicien complice, repeignait les motos, changeait parfois et les différentes pièces qui permettent d’identifier la moto. « Il s’agissait de rendre méconnaissable l’engin à son légitime propriétaire. C’est ainsi que les numéros de châssis et même de fausses plaques d’immatriculations sont attribuées aux engins refaits », précise le Commandant la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso.
Les conférenciers ont précisé que certains engins volés ont été exportés vers un pays voisin. Ils espèrent que la suite des enquêtes permettra de déterminer les types d’engins concernés afin de voir ce qui peut être fait pour les retrouver.
Des propriétaires ont retrouvé leurs engins volés
A l’issue de la conférence de presse, la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso a procédé à la remise d’engins à leurs propriétaires légitimes. Sakinatou Ouédraogo est une des victimes des présumés délinquants. Son engin lui a été soustrait à Dédougou.
C’est avec joie qu’elle a retrouvé son engin à Bobo-Dioulasso. Boureima Ouédraogo et Yamba Seydou Ouédraogo sont d’autres victimes qui ont retrouvé leurs engins soustraits par ruse pour l’un et par force pour l’autre.
Si l’un a retrouvé sa moto avec une autre couleur, l’autre quant à lui a reçu son engin presqu’en pièces détachées. Ils manifestent tous leur joie de rentrer en possession de leurs engins. Ils n’ont surtout pas manqué de saluer l’action de la Gendarmerie Nationale.
Du reste, le Commandant la Compagnie de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso, le Capitaine Bienvenu I. Somda a invité les populations à redoubler de vigilance, à éviter de garder les documents des engins dans leurs propres coffres et à signaler tout mouvement suspect de personnes au 16 ; 17 ; 1010 et 99.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info