Le forum sur la gouvernance de l’Internet au Burkina Faso s’est tenu le jeudi 14 novembre 2024 au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) sous le thème « Construire notre avenir numérique multipartite pour le Burkina Faso ». L’évènement a été présidé par la ministre en charge de la transformation digitale et parrainé par le président de l’Assemblée législative de transition (ALT), Ousmane Bougouma et le secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Wendlassida Patrice Compaoré.
Avant l’animation de panels par quatre acteurs de l’écosystème du numérique, le président de l’initiative pour la gouvernance de l’Internet, Hermann Yaméogo a salué la présence des acteurs de l’écosystème des médias. Pour lui, cette 11e édition vise à appeler toutes les parties prenantes sur la même table et de discuter sur les défis, les enjeux afin de chercher des voies et moyens pour faire de l’Internet, un levier de développement pour le Burkina Faso.
A entendre le président de l’initiative pour la gouvernance de l’Internet, la mission de sa structure est de promouvoir l’Internet à travers les forums, les plaidoyers et le renforcement des capacités des acteurs.
Organisé de façon continue chaque année, poursuit-il, ce forum sur la gouvernance de l’Internet est une plateforme unique qui réunit les acteurs de l’internet pour favoriser des échanges. « Le choix de ce thème souligne notre engagement à bâtir un environnement numérique au Burkina Faso », a-t-il confié.
« Nous sommes témoins d’une transformation sans précédent qui touche non seulement nos modes de vie mais aussi nos modèles économiques et nos gouvernances publiques. Cette mutation impose un dialogue permanent et une approche collaborative entre les entités pour surmonter les défis », a-t-il lancé.
A l’occasion, le président de l’initiative pour la gouvernance de l’Internet a lancé aussi la 4e édition de l’École sur la gouvernance de l’Internet (EGI) session 2024-2025. Il s’agit d’une formation gratuite à l’intention de la population et des jeunes en particulier. Plus de 150 jeunes seront formés lors des sessions de Ouaga, Bobo et Koudougou sur les notions de l’Internet, les réseaux sociaux et les opportunités de l’Internet.
Le représentant du président de l’Assemblée législative de transition (ALT), par ailleurs patron de la cérémonie, a salué l’initiative sur FGI. Kader Kabré a indiqué que l’ALT prendra note des recommandations du forum afin de renforcer la règlementation sur la gouvernance de l’Internet.
La représentante du ministre de la transition digitale a aussi apprécié ce cadre d’échanges. Par la voie du ministre, elle dit réitérer son soutien à l’initiative pour la gouvernance de l’Internet.
Le secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) Wendlassida Patrice Compaoré était le parrain cette édition. Dans son discours lu par Yacouba Koussoubé, le parrain a rappelé que les progrès technologiques dans le monde ont fait du numérique à notre ère ce que la révolution industrielle fut au 18ème siècle, c’est-à-dire ingéniosité, fulgurance et innovation.
Soulignant la pertinence du thème, le secrétaire exécutif de l’ARCEP, a indiqué que cette 11e édition se veut, sans conteste, une passerelle entre les divers acteurs d’un environnement numérique plus favorable aux attentes du moment. « Le thème de cette édition consacrée à la gouvernance numérique appelle à une collaboration large, inclusive et durable entre toutes les parties prenantes : le secteur public, le secteur privé, la société civile, le milieu académique, les jeunes et les communautés », a-t-il confié. Pour lui, l’Internet et les technologies numériques sont devenus des leviers du développement socio-économique des sociétés. De ce fait, il a laissé entendre que l’ARCEP œuvre pour promouvoir un environnement numérique sûr, équitable et propice à l’innovation, tout en veillant à l’accès universel et au respect des droits des utilisateurs.
Les sujets abordés lors du panel étaient entre autres, le renforcement de la construction numérique à la paix et au développement au Burkina Faso, les défis et opportunité de l’inclusion numérique, les enjeux de la gouvernance multipartite de l’Internet et l’équilibre entre innovation et la transformation numérique.
Les panelistes ont invité les décideurs politiques à renforcer la législation sur la gouvernance de l’Internet et à mettre aussi un accent sur la formation des jeunes. Le panel a été animé par Inoussa Traoré, conseiller du spécial du président du Faso, chargé de l’économie numérique et de la transition digitale ; Alain Ouattara, directeur de l’ingénierie et de l’exploitation à la direction générale des systèmes d’information du ministère de l’économie et des finances ; Alassane Kafando, chef de service à télétel Faso et Christophe Hien, chercheur à l’Institut national des sciences et de sociétés (INSS)
Éric Zoundi/ Correspondant à Ouest Info à Ouagadougou