L’Union Nationale des Sociétés Coopératives d’Étuvage de Riz du Burkina (UNERIZ) a, dans le cadre de la promotion du riz national étuvé, initié une concertation avec les acheteurs privés à savoir les restaurants, les hôtels, les universités et les écoles autour des défis de commercialisation du riz du Burkina, le mardi 29 Octobre 2024 à Ouagadougou.
« Promouvoir la consommation du riz national étuvé pour soutenir l’économie locale »; c’est sous ce thème que s’est tenu cet atelier. Organisé dans le cadre du projet FO4ACP (le programme des organisations d’agriculteurs pour l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique) sur financement de AgriCord, il avait pour objectif d’informer et de sensibiliser entre autres, les associations des consommateurs, associations de restaurant, les hôteliers et Ligue des consommateurs, prestataires des restaurants universitaires et les acteurs de la commercialisation sur l’intérêt et l’importance de la consommation du Riz étuvé du Burkina.
Pour Solange Paré, secrétaire générale de l’UNERIZ, le riz étuvé est toujours méconnu par certains acteurs. Sa structure est présente donc pour faire la lumière sur les qualités de ce riz qui fait la fierté des producteurs burkinabè.
Un combat bien soutenu par le comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIRB). « Nous avons voulu échanger avec les acteurs pour qu’il y ait la possibilité d’approvisionner les magasins en riz étuvé et aussi de permettre que ça entre dans les rayons pour faciliter l’acquisition pour les consommateurs. Comment faire en sorte que ce que ces femmes mettent comme énergie, comme savoir-faire au niveau de l’étuvage puisse être valorisé. Et pour qu’on valorise ces efforts, il faut que les gens consomment. Notre rôle aujourd’hui est que le riz étuvé soit connu pour ses qualités nutritionnelles. Pour cela, il faut bien que les acteurs puissent se l’approprier », a fait savoir Bikienga du Comité Interprofessionnel du Riz du Burkina (CIRB).
TRIAS, une ONG belge qui accompagne les acteurs du monde rural dans la production, la transformation et la commercialisation, appui cette lutte des acteurs de la filière riz.
D’ailleurs, Mathias Bassolé représentant de TRIAS à l’atelier, est convaincu que consommer le riz national est un cycle d’opportunités qui doit être promu au bénéfice de tous les acteurs ainsi qu’à l’économie nationale.
« TRIAS croit que le riz national est une chaine d’opportunités, aussi bien pour les distributeurs d’intrants qui vont se faire des affaires en vendant des équipements et des intrants ; pour des producteurs qui vont produire et vendre pour se faire des revenus ; pour les transformateurs qui sont des femmes de l’Union nationale des étuveuses du riz de se faire des revenus et pour les consommateurs qui sont sûr de consommer du riz sain et très nutritif. Cela est bénéfique pour l’économie nationale car l’argent ne part pas ailleurs », a-t-il indiqué.
L’atelier organisé par l’UNERIZ est une occasion de faire des recommandations afin d’arriver à intégrer le riz burkinabè notamment étuvé dans les habitudes de consommations des citoyens. L’activité se tient en marge de la 17è édition du SIAO à Ouagadougou mais également dans le cadre du mois du « consommons local ».
L’UNERIZ pour rappel, est un réseau de 12 coopératives de femmes qui œuvrent dans l’étuvage du riz, sa transformation et sa commercialisation et intervient dans 10 régions au Burkina Faso avec environ 20 unités d’étuvage et 30 000 tonnes de riz étuvé par an.
Éric Zoundi/ Correspondant Ouest Info à Ouagadougou