« Nul n’a le monopole de la violence » ; c’est la réponse du maire de la commune de Bobo-Dioulasso aux commerçants qui menacent de paralyser l’activité économique si d’aventure, celui-ci s’entête à dissoudre leur structure qu’est « la structure de gestion du marché (SGM) » au profit de la structure de gestion des équipements et infrastructures marchands (SGEIM), nouvellement crée par le conseil municipal.
Lors de leur conférence de presse animée le jeudi 15 août dernier, des commerçants, membres du comité de gestion du marché central, accusaient Bourahima Sanou, maire de la commune de Bobo-Dioulasso, de vouloir contrôler la gestion du marché.
La preuve, celui-ci aurait décidé de dissoudre la SGM pour créer une nouvelle structure à savoir la structure de gestion des équipements et infrastructures marchands (SGEIM) et ce, « en violation des textes » de la première (SGM), consécutive à la réhabilitation du marché en 2001 par les commerçants et l’FAD.
Pour eux, cet entêtement du maire à dissoudre leur structure est la preuve de la volonté manifeste de ce dernier à contrôler ou du moins, à vouloir avoir une main mise sur la gestion de la structure alors que, disent-ils, « la condition qui a prévalu à la matérialisation de la concession est que, la mairie ne puisse pas s’ingérer dans la gestion de la structure ».
Afin contraindre l’autorité communale à revenir sur sa décision, ces derniers avaient menacés de paralyser l’activité économique pour manifester bruyamment.
A l’ouverture de la 3ème session ordinaire de l’année du conseil municipal le vendredi 16 août dernier, le maire, comme il fallait s’y attendre, est revenu sur la question. « Les infrastructures et équipements marchands appartiennent à la commune. Celle-ci, à travers le conseil municipal, prendra toutes les mesures pour la bonne gestion de ceux-ci », a-t-il signifié.
A ceux qui entendent manifester pour se faire entendre, le maire a indiqué que nul n’a le monopole de la violence. Dans tous les cas prévient-il, l’autorité de l’état saura s’appliquer à « toute forme de violence, d’où qu’elle provienne ».
Djénéba Naon (stagiaire)