Face à la presse ce matin dans les locaux du Collectif des Organisations Démocratiques D’Etudiants (CODE), les responsables de l’Association Nationale des Étudiants Burkinabè section Bobo (ANEB/Bobo) ont présenté les activités prévues pour la 32ème journée de l’étudiant burkinabè ainsi que la vie universitaire à l’UNB.
En hommage à l’étudiant Dabo Boukary, assassiné le 19 mai 1990, chaque année l’ANEB commémore à cette date la journée de l’étudiant burkinabè. Une journée au cours de laquelle l’organisation estudiantine s’incline devant la mémoire de leur camarde tombé et dénoncer les impunités dans les administrations universitaires du Burkina.
Placée cette année sous le thème: « Lutte estudiantine contre l’impunité des crimes de sang et les répressions policières barbares des 13 et 14 janvier 2022 à l’Université Nazi Boni », l’ANEB section Bobo prévoit une activité sportive et un vidéo-débat dans la soirée de ce 15 mai, ainsi qu’une conférence publique, des prestations artistiques, des expositions d’archives et d’une séance de témoignages des étudiants blessés suite aux répressions policières de janvier dernier, ce jeudi 19 mai 2022.
Très expressif, les leaders de l’ANEB/Bobo ont signifié que le dossier Dabo Boukary depuis son ouverture en 1999 est « piétiné », ce qui fait que les choses ne bougent pas pour la manifestation de la vérité.
Par ailleurs ils ont dénoncé les répressions policières sur les étudiants en janvier dernier à l’université Nazi Boni. Répression qui a fait une vingtaine de blessés dont cinq cas graves, ainsi que les mauvaises conditions d’études des étudiants notamment le manque d’infrastructures, la suspension arbitraire de quatre étudiants par le conseil de discipline et la dette de 700 millions dont fait face l’université actuellement.
Tout ceci selon eux montre « l’incompétence des autorités en place de bien gérer l’université Nazi Boni en faveur des étudiants ».
« Nous sommes en attentes de la réponse à notre plainte contre Macaire Ouedraogo et X pour violence contre les étudiants blessés lors des répressions des 13 et 14 janvier 2022, et le renvoi abusif et arbitraire de quatre étudiants de l’université. Pour nous, vu la mauvaise gestion administrative et académique de l’université, nous exigeons la démission pure et simple du président de l’Université », a conclu Hamidou Sidibé, un des responsables de la section ANEB de Bobo-Dioulasso.
Abdoul Aziz Senou/Stagiaire Ouest Info