La délégation spéciale communale de Bobo-Dioulasso a procédé au lancement officiel de l’opération de recouvrement de la taxe de stationnement dans la commune, ce jeudi 17 avril 2025, au niveau de l’ex-poste de contrôle de douane à la sortie de Bobo-Dioulasso sur la route nationale 7. Le lancement de cette opération vise à accroître le budget communal pour un développement local accéléré.
Officiellement lancée ce 17 avril 2025, le recouvrement de la taxe de stationnement dans la commune de Bobo-Dioulasso a été pris par délibération de conseil municipal datant du 10 novembre 2017.
Cette taxe concerne tout type de véhicule notamment les transports professionnels comme les camions-citernes, les cars, les mini-cars, ainsi que les tricycles traversant la commune de Bobo-Dioulasso.

Une taxe qui selon le président de la délégation spéciale communale, va contribuer à accroître le budget communal et par ricochet, booster le développement de la ville de Sya.
Il précise que les tarifs sont établis en fonction du gabarit et du poids du véhicule. Ainsi, le recouvrement de la taxe est fixé à 1 500 FCFA pour les véhicules poids lourd et entre 500 et 1 000 FCFA pour les véhicules légers.
Pour les sociétés de transport, Brama Dao, directeur de la Recette et de l’Analyse Financière (DRAF), insiste sur l’obligation de souscrire à un contrat d’abonnement.
Le montant de ce contrat est déterminé en fonction de la flotte de chaque entreprise, avec une réduction incitative à long terme. « Les sociétés de transport ont l’obligation de s’acquitter d’un contrat d’abonnement dont le montant est déterminé en fonction de leur flotte. Sur chaque contrat, il y a une réduction de 5 % par jour, 10 % par mois, 15 % par semestre et 25 % par an », a-t-il précisé.

Pour lui, les décisions ont été prises de manières concertées avec l’ensemble des acteurs. Propos confirmé par des représentants de transporteurs qui appellent d’ailleurs leurs camarades et toutes les parties à y adhérer.
Pour Boukary Ouédraogo, président de l’Union nationale des petits transporteurs du Burkina, ces taxes doivent non seulement aider au développement local mais garantir aussi des infrastructures adaptées à leurs réalités quotidiennes afin d’améliorer leurs conditions de travail. « Nous sommes disposés à payer la taxe de stationnement pour permettre le développement de la commune. En retour, nous espérons que la mairie va ériger des gares modernes pour le transport de passagers et aussi des aires de stationnement adaptées pour les gros porteurs », laisse entendre le président de l’Union nationale des petits transporteurs du Burkina.

Des propos d’engagement qui témoignent du caractère participatif des débats qui ont précédé l’effectivité du recouvrement. Toute chose qui augure de belles perspectives pour la commune et pour les professionnels du transport en termes de recettes et d’infrastructures.
Rappelons aussi que la commune a institué en 2024 une taxe de stationnement de 2000 FCFA par an pour les tricycles.
Ackim Traoré (stagiaire)/Ouest info