L’institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) à travers l’équipe du projet Target Malaria a tenu dans la matinée du mercredi 19 février 2025 à Bobo-Dioulasso, un atelier d’échange et d’information au profit d’associations de femmes sur la lutte contre le paludisme. Objectif, partager avec ces acteurs des connaissances sur la modification génétique du moustique comme un outil de lutte anti vectorielle dans le cadre de l’élimination du paludisme.
Environ une soixantaine d’associations de femmes de la ville de Bobo-Dioulasso ont pris part à un atelier d’échange et d’information sur la lutte contre le paludisme organisé par l’équipe du projet Target malaria. C’est à travers une communication bien structurée que les membres du projet ont fait un rappel sur l’état du paludisme au Burkina Faso qui, selon les statistiques, continue de faire des ravages.
Korotimi Bayala est la coordinatrice terrain des activités d’engagement du projet Target Malaria. Cette rencontre d’échanges vise, selon elle, à sensibiliser les femmes leaders d’associations sur les actions entreprise pour éliminer les moustiques responsables de la transmission du paludisme à travers des techniques de modification génétique. « Nous avons organisé cette rencontre d’échange pour permettre aux participantes de mieux s’approprier la question de la lutte contre le paludisme dans son ensemble. L’objectif pour nous, c’est de faire en sorte que les femmes comprennent comment lutter contre le paludisme et savoir comment sensibiliser leur entourage pour éradiquer le paludisme »,a-t-elle expliqué l’importance de cette rencontre.
Pour Korotimi Bayala, les femmes sont une couche très importante de la société. Elles ont de ce fait, en est-elle convaincue, un rôle important dans le développement d’une société d’où la nécessité de leur implication dans la lutte contre le paludisme par une meilleure connaissance de la technologie de la modification génétique du moustique. Korotimi Bayala est sûre que si les femmes s’approprient la question, elles pourront pleinement assumer leurs rôles d’éducatrices et donner leurs avis sur la base de toutes les informations reçues.
C’est ainsi que dans les échanges avec les femmes leaders d’associations féminines, Korotimi Bayala est revenue sur l’intérêt des recherches du projet Target Malaria sur le moustique génétiquement modifié. Elle a fait savoir à ses interlocutrices du jour que les recherches du projet visent à mettre au point une nouvelle technologie génétique de lutte contre les moustiques vecteurs du paludisme, complémentaire des outils existants dans une approche intégrée. Concrètement, cette technologie, précise-t-elle, va permettre de réduire les moustiques vecteurs du paludisme et sa transmission.
Leader d’association féminine de Bobo-Dioulasso, Fatoumata Sanou a pris part à cette rencontre d’échange. Elle a exprimé sa satisfaction vis-à-vis de la rencontre de sensibilisation et d’information dont elle est bénéficiaire. « Je retiens déjà beaucoup de choses de cette rencontre. Elle m’a permis de comprendre ce que c’est que les moustiques génétiquement modifiés. Elle m’a également permis de savoir que les chercheurs font un grand travail pour venir à bout le paludisme », s’est-elle réjouie.
Le ressenti de Fatoumata Sanou est partagé par la plupart des participantes à l’atelier. Elles ont toutefois pris l’engagement d’être de relais et des ambassadrices du projet Target Malaria dans leurs milieux respectifs. Toute chose qui n’a pas manqué de réjouir les organisateurs du cadre de sensibilisation et d’information au profit de leaders féminins de Bobo-Dioulasso.
Il faut noter que Target Malaria poursuit ses différentes rencontres avec toutes les catégories sociales du pays afin de donner largement des informations sur les recherches scientifiques en cours dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Cette approche d’engagement communautaire est nécessaire pour renforcer les connaissances des premiers utilisateurs des résultats de la recherche.
Abdoulaye Konkombo/Ouest Info
