Les unités de production d’huiles alimentaires à Bobo-Dioulasso traversent des moments difficiles. Si certains sont aux arrêts par manque de matières premières, d’autres fonctionnent au ralenti. Mais les raisons demeurent les mêmes. Le manque de matières premières. Constat !
Dans la matinée de ce mardi 04 juin 2024, le constat est triste à l’huilerie savonnerie du Faso, productrice de l’huile Fatim.
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A l’entrée, un seul vigile. A l’intérieur, toutes les portes sont fermées, aucun camion en bon état n’est en position. En clair, l’unité est aux arrêts. Et pour cause, le manque de matières premières nécessaires à son fonctionnement. « Nous sommes aux arrêts », rassure la responsable, venue uniquement pour nous entretenir.
« Nous avons une capacité de production de 20 000 tonnes sur 10 mois. Cette année, nous n’avons reçu que 2 100 tonnes de coton graine. Ce qui nous a donc permis de fonctionner qu’un seul mois » confie-t-elle d’un sourire qui cache mal sa tristesse.
D’une unité à une autre, les réalités sont quasiment les mêmes. A la différence de la première, Ba Mariama, productrice de l’huile Mari’or, fonctionne à minima avec quelques employés au sein de l’unité.
« Nous avons une capacité de production de 320 tonnes par jour. Mais cette année, nous n’avons reçu que 7 mille tonnes de graines de coton contre 15 000 l’année dernière. Ce qui ne peut tenir que pour deux (02) mois », indique Boubacar Salamatao, représentant du directeur général.
Comme ces deux (02), nombreuses sont les huileries de Bobo-Dioulasso qui sont confrontées aux mêmes difficultés en lien avec la matière première.
L’insécurité serait une cause de cette situation car, la production cotonnière dont est issu la matière première pour les huileries, est en baisse depuis des années. « Nous prions pour que la paix revienne au Burkina Faso afin que les producteurs de coton puissent reprendre leur activité car, c’est d’elle que provient la matière première dont nous avons besoin pour faire tourner nos unités » souhaite Boubacar Salamatao de Ba Mariama.
Rappelons que ce constat, nous l’avons fait lors d’une visite initiée par l’agence Burkinabè de la normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) en vue de s’imprégner des réalités des huileries de la ville de Bobo-Dioulasso.
Jack Koné/Ouest Info