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Bobo-Dioulasso : Ces routes dégradées qui font du centre-ville un parcours du combattant

A Bobo-Dioulasso, la dégradation de la voirie urbaine perturbe la circulation au centre-ville. Visiblement, il semble impossible de parcourir un (01) kilomètre de voie bitumée sans avoir affaire à des nids de poule, à des trous ou à un effacement complet du bitume à certains endroits. Des tours dans la ville les 05 et 06 novembre 2024 ont permis à une équipe de Ouest Info de faire le constat.

Circuler à certains endroits du centre-ville de Bobo-Dioulasso relève d’un parcours du combattant. Pour cause, le mauvais état de la voirie de la ville. Difficile de faire un (1) kilomètre sur certaines rues sans avoir à dévier ou se faire surprendre par un nid de poule ou par un trou.

A certains endroits, la dégradation avancée des routes oblige à une circulation alternée des usagers venant de sens opposé. Les quelques indélicats qui forcent des dépassements ou des croisements à ces endroits s’exposent le plus souvent à des risques d’accidents.

Les freinages automatiques des usagers qui se laissent surprendre par des trous plus larges que des nids de poule entrainent régulièrement d’autres accidents. C’est sans compter avec l’amortissement des engins des usagers qui perdent beaucoup d’écrous et d’autres pièces mécaniques mineures dans les interminables secousses et slaloms dictés par le piteux état d’une partie de la voirie urbaine du centre-ville de Bobo-Dioulasso.

Le visage que présente plusieurs route de la capitale économique

C’est le cas de la route longeant le mur de l’aéroport de Bobo-Dioulasso en direction du village de Nasso. Parcourir cette route relève d’un excellent exercice digne d’un parcours d’obstacles pour motocross. A des endroits de ce tronçon, le bitume a carrément laissé place à la terre rouge. Au croisement du tronçon du marché de Bindougousso avec le boulevard de la révolution, une bonne partie du bitume s’est effacé, laissant place à des trous qui impose un rythme saccadé aux usagers.

Du conseil régional au carrefour de la pharmacie Hayatt, la route est bosselée à plusieurs endroits. C’est un constat plus prononcé qui se fait sur le tronçon du club Sonabel. Sur le long comme sur les différents carrefours de cette rue, on ne parle plus de nids de poule mais de ravins.

Pour y passer, les chauffeurs des gros porteurs interrogent bien leurs lames de ressort pour ne pas s’y faire immobiliser. Le carrefour aux feux tricolores situé avant le marché des fruits et légumes ne fait pas exception. Ces situations rendent difficile le respect des règles de circulation dans la traversée de ces carrefours. Ce qui ne rassure pas des usagers et riverains de ces routes.

Usagers et riverains inquiets mais le PDS rassure

Rasmané Sawadogo est riverain de la route qui rallie le Conseil Régional au stade Sangoulé Lamizana. Il exprime son inquiétude face à l’état de dégradation progressive et continue de la voie au bord de laquelle il vend des chaussures. « La route qui longe le Conseil Régional des Hauts-Bassins est bondée de nids de poule qui perturbent sérieusement la circulation. Les usagers de cette voie circulent de manière très lente pour ne pas se mettre en danger. L’état de la route entraine des risques d’accidents. Nous avons nous-mêmes peur qu’à force d’éviter les nids de poule, certains usagers ratent la chaussée pour se retrouver dans nos hangars», décrit-il l’état de la route bitumée qui borde son commerce.

Pour éviter le calvaire de cette route, il est souvent obligé d’aller faire des détours par de bonnes voies pour arriver à son lieu de travail ou pour rentrer chez lui. « Je fais des déviations pour arriver à mon travail ou pour rentrer chez moi afin d’éviter les ravins et les slaloms qui sont sources d’accidents», justifie-t-il sa prudence vis-à-vis des routes dégradées de la ville.

Souleymane Djiguemdé est étudiant en 2ème année de droit à l’Université Nazi Boni. Il dénonce le mauvais état de la voirie urbaine de Bobo-Dioulasso. Pour lui, cette situation est à l’origine de plusieurs accidents de circulation dans la ville. « Il y a beaucoup de nids de poule sur les voies à Bobo-Dioulasso. Ça fait chuter beaucoup de gens en circulations surtout ceux qui font la vitesse sur ces voies», remarque Souleymane Djiguemdé.

Souleymane Djiguemdé, étudiant

Pour lui, cette situation de dégradation avancée et progressive de la voirie du centre-ville de Bobo-Dioulasso relève de la responsabilité des autorités locales. Il souhaite donc qu’elles réaménagent ces routes afin de rendre la circulation plus fluide dans le but de minimiser les dégâts en circulation.

Rasmané Sawadogo et Souleymane Djiguemdé ne sont visiblement qu’un échantillon des bobolais qui sont agacés par le mauvais état des routes à plusieurs endroits de la ville de Bobo-Dioulasso. Ils attendent ainsi de voir les autorités en charge de la question se mobiliser pour prendre à bras-le-corps le problème.

Un souhait qui semble trouver écho favorable dans une annonce du président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso à l’occasion de la traditionnelle cérémonie mensuelle de montée des couleurs nationales à l’arrondissement 7 de la commune dans la matinée de ce mercredi 06 novembre 2024. Il a, en effet, annoncé que « les activités suspendues à cause de la saison pluvieuse vont reprendre dans ce mois de novembre ».

Effectivement pendant que nous terminons notre reportage, nous avons constaté des équipes du service de la voirie de la commune de Bobo-Dioulasso à pied d’œuvre sur certaines rues dégradées pour boucher les nids de poule et trous.

En attendant que tous les tronçons reçoivent la visite de ces techniciens, les usagers et riverains des routes dégradées doivent encore prendre leur mal en patience en usant de prudence.

Ackim Traoré (Stagiaire)/Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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