Agé de 36 ans et carreleur de profession, Ba-son (nom d’emprunt) a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso. Poursuivi pour des faits de vol d’une chèvre, il a été reconnu coupable des faits. Il écope ainsi d’une peine d’emprisonnement de 12 mois ferme et d’une peine d’amende de 500 mille Fcfa avec sursis.
Les faits se sont déroulés le 12 décembre dernier au secteur 18 de Bobo-Dioulasso. Ce jour-là, le soleil ardent marche à pas mesurés vers le zénith. Certaines bêtes suffoquées par la chaleur cherchent refuge sous des arbres. D’autres par contre, se dirigent vers des concessions inachevées pour trouver confort sous l’ombre bienfaisante qu’elles offrent. Le quartier avait lui, une allure calme et peu mouvementée. C’est ce moment qu’a choisi Ba-son pour passer à l’acte c’est-à-dire, commettre son forfait. Les choses ne se passeront malheureusement pas comme voulu.
À la barre, il reconnait les faits à lui reprocher et s’explique. « Ce jour-là, j’étais à la recherche d’un travail de « manoeuvrage ». Je me suis promené en vain. Donc je rentrais à la maison et c’est là que j’ai aperçu dans une maison inachevée la chèvre qui était couchée. Je suis rentré l’attraper puis égorger sur les lieux. C’est au moment où j’ai commencé à la dépiécer que son propriétaire est venu me trouver. Je n’ai même pas pu partir avec », a-t-il expliqué les faits l’air éhonté. Et de préciser qu’il devrait vendre la chèvre pour payer la scolarité de ses enfants.
Appelée à la barre, la victime Ba-tigui, gendarme de profession, fait savoir au parquet que l’accusé n’est pas à son premier forfait. En effet, avance-t-il, dans le quartier il avait été signalé la disparition de plusieurs bêtes. Mais au vu des faits, il est convaincu que c’est Ba-Son qui est à l’origine de tous ces forfaits car dit-il « dans la maison inachevée où on a mis la main sur lui, il l’a aménagée de sorte à ce que lorsqu’une chèvre entre, elle ne puisse plus échappée. C’était comme son abattoir ».
En fait, relate-il, le procédé de Ba-son consistait à jeter des épis ou grains de maïs depuis l’entrée principale de la maison jusqu’à l’intérieur, dans une chambre qu’il avait aménagée à cet effet. Une fois la chèvre broute jusqu’à lui, il l’attrape et l’égorge.
Estimant que tous les actes de vol sont caractérisés dans cette affaire, le ministère public a, dans sa réquisition, demandé que Ba-son soit déclaré coupable. Et en répression, le condamne à une peine d’emprisonnement de 12 mois dont 06 ferme et une peine d’amende de 500 mille avec sursis.
Cependant, statuant contradictoirement, le tribunal l’a jugé coupable et l’a condamné à une peine d’amende de 12 mois ferme et une peine d’amende de 500 mille Fcfa avec sursis. IL (le tribunal) l’a également condamné à payer la somme de 75 mille FCFA pour dommage et intérêt à Ba-Tigui.
Diakalia Siri/ Ouest Info