Dans la journée du samedi 08 mars 2025, le ministre des infrastructures, Luc Adama Sorgho a passé au peigne fin plusieurs chantiers de bitumage de voies à Bobo-Dioulasso. Des visites-terrain qui ont permis au ministre, ses collaborateurs et ses services déconcentrés de s’imprégner des réalités de ces chantiers qui visent à fluidifier le trafic dans cette commune en vue d’accélérer le développement local.
C’est en homme de terrain bien aguerri que le ministre Luc Adama Sorgho a foulé plusieurs chantiers de bitumage de voies dans la commune de Bobo-Dioulasso. Il a commencé les visites-terrain de ce 08 mars par le chantier de bitumage de la voie reliant le port sec à l’avenue Châlons-En-Champagne longue d’environ 4,6 kilomètres.
Le ministre a pu constater que ce chantier évolue bien avec un taux d’exécution de 21,80% pour un délai consommé de 41,68%. Financé par le Fonds spécial routier, le bitumage de cette route vise principalement à désenclaver le port sec et à améliorer la mobilité des citoyens.

A partir de son constat, le ministre a insisté sur le fait que l’entreprise Groupement SOMAC/ECW en charges des travaux puisse accélérer le chantier pour achever les ouvrages d’assainissement avant la saison des pluies pour que les riverains et les usagers ne puissent connaitre des désagréments liés au chantier. Un chantier d’un coût d’environ 9 milliards de FCFA duquel l’on attend une chaussée de 2*2 voies, un terre plein central, des pistes cyclables de 3 mètres et 2,5 mètres ainsi qu’un aménagement d’arrêts de bus.
« Faites tout pour qu’il n’y ait pas de plaintes venant des riverains »
Après le chantier de Kuinima, le ministre des infrastructures a mis le cap sur le chantier de bitumage de la voie d’accès au CMA de Dafra. Ce tronçon long de 5 kilomètres relie la route nationale 1 à partir du secteur 24 à la route de Léguéma en passant par le marigot Kua et le CMA.
Financé par le Fonds spécial routier du Burkina, le coût de ce chantier s’élève à environ 5,8 milliards de FCFA. Sur ce chantier, Luc Adama Sorgho a constaté un taux d’avancement global des travaux de 25,08% pour un délai consommé de 57, 42%.

Avec des questions techniques, le ministre a pu comprendre que l’entreprise fait face à des remontées d’eau à certains endroits du chantier. Il a donné des instructions pour qu’une solution garantissant une bonne qualité de l’ouvrage puisse être trouvée. Il a, par ailleurs, invité EBB IMMO, l’entreprise en charge des travaux à tout mettre en œuvre pour éviter que le chantier ne cause des désagréments aux riverains. « Faites tout pour qu’il n’y ait pas de plaintes venant des riverains. Il faut qu’ils puissent rentrer et sortir de chez eux sans difficultés », a instruit le ministre.
Idrissa Compaoré est le directeur des travaux de l’entreprise EBB IMMO. Il salue cette visite qui a permis au ministre de constater les difficultés du chantier indépendantes de la volonté de l’entreprise.
Le directeur des travaux de l’entreprise explique la remontée des eaux à certains endroits du chantier par la proximité de ces parties de l’ouvrage avec le marigot Kua. « Avec ces remontées d’eau, on a proposé de faire un drain pour éviter que la structure de la chaussée ne soit contaminée par les venues d’eau. Ce drain va servir à canaliser les eaux jusqu’à l’exutoire de l’ouvrage », Idrissa Compaoré rassure-t-il le ministre et sa délégation.
Mais la résolution de cette difficulté ne sera certainement pas sans conséquences sur le respect du délai contractuel d’exécution des travaux de l’ouvrage. « La solution de réalisation de drain face au problème des remontées d’eau risque d’impacter le respect du délai d’exécution des travaux. Nous allons demander au ministère de nous accorder si possible un délai supplémentaire afin de bien traiter la zone des remontées d’eau car ce sont des zones à risques et si elles ne sont pas bien traitées, ça peut raccourcir la durée de vie de l’ouvrage », plaide Idrissa Compaoré qui promet un ouvrage à la hauteur des attentes du ministre des infrastructures et de tous les autres acteurs.
« Nous avons invité toutes les entreprises à terminer tout ce qui est caniveau avant la saison des pluies »
Le ministre et sa délégation quittent ce chantier en exhortant l’entreprise à joindre l’acte à la parole quant aux propositions qui rassurent d’une qualité de l’ouvrage en chantier. A quelques kilomètres de ce deuxième chantier, Luc Adama Sorgho est sur un autre chantier de bitumage.
Cette fois-ci, c’est le chantier de la route qui relie la ville de Bobo-Dioulasso au village de Léguéma qui reçoit le ministre des infrastructures. Ouvrage d’environ 7,35 kilomètres financé par le Fonds spécial routier du Burkina, l’exécution physique de ses travaux assurée par l’entreprise SCI Kalas International est à un taux de 17,10% pour un délai consommé de 37,62%. D’un coût d’environ 6,6 milliards de FCFA, ce projet vise à faciliter le fort trafic que connait ce tronçon.

Directeur des travaux de SCI Kalas International, Ismaël Oubda est conscient d’un léger retard dans l’exécution des travaux. Il explique cela par un démarrage difficile des travaux « Nous accusons un léger retard mais nous redoublons d’efforts pour rattraper ce retard. Nous avons établi déjà deux (02) brigades pour rattraper le retard au niveau du terrassement et nous avons multiplié les équipes au niveau des ouvrages. Nous pensons que nous serons au rendez-vous du délai », rassure Ismaël Oubda.
Après la visite des différents chantiers, le ministre des infrastructures fait un constat global marqué par des retards sur tous les chantiers. Il estime qu’au vu de l’état d’avancement des travaux, ce sont des retards qui sont rattrapables. « On a constaté des retards dans les travaux. Mais ce sont des retards qui peuvent être rattrapés. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’au niveau des voiries, ce qui nous intéresse plus, ce sont les travaux d’assainissement. Nous ne voulons pas avoir des désagréments avec les riverains et nous avons invité toutes les entreprises à terminer tout ce qui est caniveau avant la saison des pluies. Nous avons insisté sur cela. Il ne faudrait pas que des riverains ne puissent pas rentrer chez eux ou que des usagers ne puissent pas circuler parce qu’il y a des daleaux qui ne sont pas bien exécutés », Luc Adama Sorgho s’est-il montré ferme sur la question des ouvrages d’assainissement.
Avant de mettre fin à sa mission du jour à Bobo-Dioulasso, le ministre des infrastructures s’est rendu au Camp Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso.
Il est allé visiter le site d’un projet de bassin de rétention et d’ouvrages de drainage d’eau pluviale afin de maitriser ces eaux qui entrainent des inondations dans la ville à chaque saison d’hivernage.
Après la visite du site, le ministre a discuté du projet et de sa faisabilité avec le Commandant la deuxième région militaire, Lieutenant-Colonel Lassané Porgo, les techniciens et directeurs régionaux des ministères des infrastructures et de l’urbanisme et aussi des techniciens du génie militaire.
Selon les techniciens, les études sommaires font état d’un budget prévisionnel de plus de 4 milliards de FCFA pour la réalisation de ces ouvrages.
Abdoulaye Tiénon
tienonabdoulaye@yahoo.fr