Dans la journée du vendredi 07 mars 2025, le ministre des infrastructures, Luc Adama Sorgho a visité les chantiers de bitumage de la route nationale 8 reliant Bobo-Dioulasso à la frontière du Mali en passant par Orodara. Objectif, constater l’état d’avancement des travaux de bitumage de cette route communautaire. Le ministre a constaté des retards dans les travaux sur toute la ligne et a invité les différentes entreprises à la tâche à être dans les délais sans toutefois bâcler les chantiers.
Accompagné de ses proches collaborateurs et des services déconcentrés du ministère, le ministre des infrastructures, Luc Adama Sorgho était sur la route nationale 8 dans la journée du vendredi 07 mars. Il n’était pas en voyage ni en villégiature. Il est plutôt allé toucher du doigt les réalités des chantiers de bitumage de ce tronçon long d’environ 125 kilomètres.
Les travaux exécutés par plusieurs entreprises ne sont pas avancés comme le ministre l’aurait voulu compte tenu du temps déjà consommé dans les délais d’exécution des différents chantiers.

Sur le chantier de bitumage du tronçon Bobo-Moami, l’entreprise en charge des travaux accuse un lourd retard selon le ministre. Après son constat, il a donné des instructions fermes. « Sur le tronçon Bobo-Moami, l’entreprise accuse un retard de 110%. Nous avons demandé de prendre des dispositions pour achever les travaux avant la saison des pluies. Et il faut qu’elle arrive à le faire et certainement les pénalités vont s’en suivre », dit le ministre Luc Adama Sorgho.
Pour ce qui est du tronçon, Moami-Orodara, le ministre constate que les travaux n’ont pas encore commencés bien qu’ordonnés depuis le 15 octobre 2024. Luc Adama Sorgho n’a pas manqué de taper du poing sur la table. Il a souhaité voir les travaux débutés incessamment sinon l’entreprise court le risque de perdre le marché conformément aux clauses du contrat. « Ça fait 5 mois que l’entreprise a eu l’ordre de débuter les travaux et nous avons constaté que rien n’est encore fait. Nous avons signifié à l’entreprise que si ça continu ainsi, on sera obligé de prendre des décisions pour faire accélérer les travaux ou résilier le contrat. En plus, l’entretien du tronçon n’est pas effectif alors qu’il fait partie des clauses du contrat. Nous voulons d’ici la fin de ce mois un programme qui nous permet de voir un début effectif des travaux », le ministre des infrastructures a-t-il exprimé sa déception face à une telle situation.

« C’est vrai que le chantier avance mais ce n’est pas au rythme que nous voulons »
Sur le tronçon Orodara-Koloko, l’entreprise en charge des travaux de bitumage est à un taux d’exécution de 13,5% pour un délai consommé de 44%. Un début des travaux qui est effectif mais en deçà des attentes de Luc Adama Sorgho. Il a donné des instructions à l’entreprise dans le sens de l’accélération des travaux. « Apprès 11 mois, il n’y a que 11 kilomètres de chaussée traitée. Nous avons signifié à l’entreprise qu’il faut qu’elle réactualise son planning pour rentrer dans le délai car nous ne pourrons plus admettre des avenants. Nous allons revenir le mois prochain pour s’assurer que le nouveau planning qui nous sera adressé est respecté. C’est vrai que le chantier avance mais ce n’est pas au rythme que nous voulons. C’est pourquoi, nous avons demandé à l’entreprise d’aller rapidement et bien », le ministre des infrastructures se montre ferme avec l’entreprise en charge des travaux du tronçon Orodara-Koloko.

Koye Koné est le directeur technique de l’entreprise AMP en charge des travaux de bitumage du tronçon Orodara-Koloko. « Sur 11 km, nous avons fini pratiquement les dernières couches et nous sommes en train de nous préparer à commencer l’opération du goudron. Le reste du tronçon est aussi en préparation pour la suite des travaux. On peut dire que les travaux avancent très bien. Nous avons fait la mise en place de notre centrale à béton. Surement dans les prochains jours, on verra les premiers goudrons en béton bitumineux à Orodara. Avec les instructions du ministre, nous allons mettre les bouchées doubles pour être dans les délais », rassure le directeur technique de l’entreprise en charge des travaux.

De cette sortie terrain, Luc Adama Sorgho ne s’est pas limité à la visite des chantiers de bitumage de la route nationale 8. Il a tenu à constater l’état d’avancement d’autres chantiers dans la région des Hauts-Bassins notamment dans la ville de Bobo-Dioulasso et aussi sur le tronçon Dandé-Kourouma.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info
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