L’Association Wifaan a organisé dans la matinée du samedi 09 décembre 2023 une conférence publique sur la culture Tiéfo. Cette conférence qui entre dans le cadre de la mise œuvre du « Projet de renforcement des capacités techniques et opérationnelles des savoirs et savoir-faire locaux des communautés en voie de disparition dans les Hauts-Bassins » dans le cadre du PAIC-GC, a été animée par Tiéba Wattara, professeur d’histoire-géographie à la retraite. C’était à Noumoundara en présence de plusieurs membres de la communauté Tiéfo.
« La culture Tiéfo ». C’est sous ce thème aussi pertinent qu’intéressant que s’est tenue ce samedi 09 décembre cette conférence publique organisée par l’Association wifaan.
Pour Hyppolite Ouattara, président de l’association, cette conférence s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre du « Projet de renforcement des capacités techniques et opérationnelles des savoirs et savoir-faire locaux des communautés en voie de disparition dans les Hauts-Bassins ».
Un projet qui, fait-il savoir, a été cofinancé par le Fonds de développement culturel et Touristique dans le cadre du PAIC-GC avec l’appui de l’Union Européenne au Burkina Faso.
Cette conférence est donc, selon Hyppolite Ouattara, une des activités fares inscrites dans la mise en œuvre de ce projet.
Ainsi le conférencier, Tiéba Wattara a décortiqué de fond en comble le thème de cette conférence. Il a, en effet, articulé sa communication autour de trois points majeurs. Il s’agit entre autres de la situation géographique des Tiéfo au Burkina Faso ; leur origine ainsi que leurs us et coutumes.
« Nous avons situé l’aire de répartition géographique du Tiéfo, son origine, le sens même du mot Tiéfo. Au-delà, nous avons abordé la culture Tiéfo c’est-à-dire la langue Tiéfo. Parce qu’il faut le dire lorsque l’on parle du peuple Tiéfo, les gens se disent en même temps que voilà un peuple sans langue donc sans culture. A ce niveau, nous avons démontré que quel que soit le brassage de nos cultures, il y a toujours un fond Tiéfo qui demeure en nous. Qu’il convient de mettre en valeur », le conférencier Tiéba Wattara est-il revenu sur les points saillants de sa communication.
Cependant Tiéba Wattara s’est dit, aujourd’hui offusqué car dit-il « en tant qu’enseignant d’Histoire-Géographie, j’ai consacré toute ma vie à l’enseignement d’autres cultures autres que la mienne ».
C’est en cela qu’il juge la pertinence de ce projet de l’Association Wifaan qui, à l’entendre, lui a permis de faire plus de recherches sur ce peuple afin d’agrémenter sa conférence. Mais en même temps, dit-il, d’approfondir ses connaissances à travers les échanges.
Seydou Traoré est le Chef de village de Noumoundara. Pour lui, cette conférence organisée par l’Association Wifaan est à saluer à sa juste valeur car il a permis de rappeler certains fondements de ce peuple tiéfo qui tend aujourd’hui à disparaitre. Il a, à cet effet, salué le FDCT et l’Union Européenne, partenaires financiers de l’Association Wifaan grâce à qui ce projet a pu voir le jour.
Du reste, Hyppolite Ouattara, Président de l’Association wifaan et coordonnateur du projet en question s’est dit satisfait de la qualité des échanges au cours de cette conférence. « Au sortir de cette conférence, nous sommes en train de tendre progressivement vers notre objectif qui est de redonner une identité culturelle à ces communautés en voie de disparition », s’est réjoui Hyppolite Ouattara.
C’est ainsi que tout en remerciant le FDCT et l’Union Européenne de leur soutien, il a invité les bénéficiaires de continuer à œuvrer, au-delà de ce projet, à une saine pérennisation de leur identité culturelle.
Diakalia SIRI/ Ouest Info