Les occupants du marché du secteur 17 de la commune de Bobo-Dioulasso, après leur conférence de presse animée le 5 août dernier, sont passés à la vitesse supérieure. Ce matin 19 août 2019 en effet, ils sont descendus dans la rue, notamment devant la mairie de l’arrondissement 5 de la commune pour exiger du maire Christophe Sanon, la révision des prix des hangars, une fois l’aménagement et la construction du marché terminés.
Balais et feuilles en mains, ils étaient nombreux, hommes, femmes et enfants, à assiéger les devantures de la mairie de l’arrondissement 5 de la commune de Bobo-Dioulasso.
Objectif, faire comprendre au maire de l’arrondissement qu’ils ne cautionnent pas les prix des hangars tels que fixés.
Pour eux, c’est la seule condition pour qu’ils quittent les lieux afin que les travaux de construction du marché puissent véritablement débutés. « Nous n’allons pas quitter le marché. Nous y serons toujours jusqu’à ce que le maire nous dise qu’il va diminuer les prix. C’st trop cher pour nous. Nous ne pouvons pas avoir cette somme pour payer » a laissé entende Clement Bayala, porte-parole des marcheurs.
Et Franceline Dabiré de préciser : « nous ne sommes pas contre la construction du marché. Nous demandons seulement au maire de revoir les prix des places car ils sont exorbitants pour des femmes qui se débrouillent comme nous ». « Nous disons non! Nous sommes là pour voir Christophe.Il est venu pour aménager et non pour détruire » a-t-elle signifié. « Nous voulons certes le marché, mais si sa construction doit nous conduire au chômage, nous n’aurons pas le choix que de nous opposer à sa construction » a-t-elle prévenu.
De 09h à 11h30mn, les manifestants sont restés assis devant la mairie. Leur objectif, parlé tête-à-tête avec le maître des lieux. Mais leur attente sera infructueuse car à la dernière minute, ils seront informés de ce que le maire serait absent.
Repartis, ils ne comptent tout de même pas baisser les bras pour disent-ils, « se laisser voler leur marché par des richards prêts à payer même des dizaines de millions de frans cfa».
Djénéba Naon (stagiaire)