La Compagnie d’Opération de Reconditionnement Industriel (CORI) reprenait ses activités ce 10 février 2020 après plus de 3 ans d’interruption. Mais très vite, le directeur d’exploitation de même que les ouvriers ont été surpris par des huissiers de justice en compagnie des forces de l’ordre, ordonnant l’arrêt des machines et la fermeture pure et simple de l’usine.
Cet état de fait n’est pas sans précédent, confie le directeur d’exploitation de CORI, Adama Ganou. En effet soutient –il qu’une action similaire a été à l’origine de l’arrêt des activités de la société en mars 2016.
Elle est la résultante d’une guerre judiciaire entre Belcot Société Générale Burkina (BSGB) qui fut liquidée par voie judiciaire et la CORI, entreprise qui prit naissance sur les ruines de BSGB.
Certes liquidée et acquis par Armand Ezerzer, BSGB tenterait des actions en justice afin de faire « ressusciter » ladite entreprise d’où la présence des huissiers sur les lieux.
La CORI entend lancer la contre-attaque par la même méthode (voie judiciaire) et leurs avocats seraient à pied d’œuvre à cet effet à en croire les propos de Armand Bassolet, directeur d’exploitation de la CIPAM, société dont Armand Ezerzer est PDG.
Mais pour l’heure, ce sont des ouvriers dessus et dépités qui rebroussaient chemin. Mais comme le dit les juristes : « dura lex, sed lex. » la loi est dure, mais c’est la loi. Avec une ordonnance du juge, ils ne pouvaient qu’assister impuissant à la scène.
Quand nous quittions les lieux, une équipe sous le commandement des huissiers s’attelait à débarrasser l’usine du coton, qui devrait être traité par la CORI.
Abdoul- Karim E. Sanon