Ouaga en 2050, c’est 10 millions d’habitants environ. Comment projeter la à partir d’un plan de rencontres entre l’échelle locale du quotidien et l’échelle globale d’une métropole qui répondent aux menaces qui pèsent sur elles? A cette question, des experts venus des quatre continents s’y pencheront pendant deux semaines afin d’«imaginer la ville de Ouagadougou de demain». La cérémonie officielle d’ouverture de cette session a eu lieu ce mardi 5 mars 2019 à Ouagadougou.
Avec pour thème «Ouaga 2050, vivre au quotidien à l’échelle du Grand territoire», le présent atelier, premier du genre à Ouagadougou, a pour objectif de réfléchir sur une vision prospective de la ville de Ouagadougou en 2050. «Quelles sont les projections qui peuvent être faites pour permettre à cette ville d’être plus fonctionnelle, une ville plus agréable. Il faut pouvoir faire un condensé, harmonisé des fonctions de travail, des fonctions sanitaire, de mobilité urbaine entre autres pour permettre à la ville de remplir son rôle. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de difficultés dans la ville de Ouagadougou pour des questions de mobilité et tout cela demande à être organisé» a fait savoir le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dieudonné Bonanet.
Aux dires du maire de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, cet atelier permettra à la ville de Ouagadougou d’avoir une documentation structurée sur son devenir à la vision 2050 car, dit-il, «une ville ça se projette, ça se construit, ça se fabrique».
Et sans ces outils de planifications, il est difficile d’aller de l’avant. Pour lui, la priorité de cet atelier est de permettre aux experts de réfléchir sur le quartier Tanghin (situé au côté nord de la ville) qui se veut un quartier émergent. «Ce quartier abrite environ un tiers de la population de la ville de Ouagadougou donc, il faut le restructurer. Ces experts vont réfléchir sur ‘’Tanghin face au barrage’’» a précisé M. Béouindé.
Ce projet bénéficie de l’appui et de l’accompagnement de l’Union européenne et de l’Agence française de développement (AFD). L’appui de l’Union européenne, selon les explications du chef de délégation de l’Union européenne, Jean Lamy, traduit son attachement d’une part à accompagner le développement des collectivités territoriales burkinabè et d’autre part, faire du développement urbain un secteur pourvoyeur d’emplois et de croissance et de faire de la ville des endroits où il fait bon vivre.
En outre, ce travail consolidera les analyses et sera proposé aux autorités nationales, aux partenaires techniques et financiers. Cet atelier qui mobilise des experts venus de l’Asie, l’Amérique latine, l’Europe et l’Afrique et des experts locaux devra aboutir à une présentation des propositions des équipes jury le vendredi 15 mars prochain.
Wendlsida Savadogo, correspondant à Ouaga