Le 29 novembre marquait les trois années de présidence de Roch Marc Christian Kaboré. Comme d’habitude, une halte s’avère nécessaire afin d’évaluer cette première partie du mandat présidentiel, surtout en tenant compte des aspirations du peuple à l’insurrection populaire qui supposaient l’implacable besoin d’une nouvelle donne sociale au Burkina Faso, après 27 années d’oligarchie et de népotisme de la part de l’ancien régime.
Roch est obligé de créer les conditions du ‘’Rêve burkinabè’’. Les prémisses à cette tendance devraient être logiquement sensibles à ce mi-mandat.
Mais bon, contentons-nous ici d’évaluer seulement quelques promesses du président du Faso pour Bobo-Dioulasso. Les cas les plus palpables.
D’abord, l’on aura remarqué que l’anniversaire de l’investiture de l’actuel président du Faso est tombé sur un jour de grogne, à l’appel de la Coalition contre la vie chère (Ccvc), en protestation notamment contre la hausse du prix du carburant. Ce n’est pas bon signe. Preuve déjà d’un parjure frustrant vis-à-vis des Burkinabè.
Et pendant sa campagne électorale, et pour ce qui concerne notre région, le candidat Roch Marc Christian Kaboré avait promis de « redonner à la ville de Bobo-Dioulasso son lustre d’antan », celui de capitale économique et de ville industrielle du Burkina Faso.
A ce sujet, on peut se féliciter de l’implantation de cimenteries dans la ville, certes. Mais, n’oublions pas pour autant ce lot de nouveaux chômeurs engendré par la fermeture d’usines comme Winner industrie, sans oublier les nombreux déflatés de Sap Olympic.
Côté voirie, des rues de la ville ont été relookées, environ 16 km de rues réparées au centre-ville de Bobo-Dioulasso. C’est encore un point d’honneur pour le président du Faso.
Sauf que là encore, la voie de l’INSSA à Belleville, longue de 4 Km, représente une vraie honte. Les travaux démarrés depuis septembre 2017, pour une durée de dix mois, désolent au plus profond niveau. Concernant ce chantier, c’est l’omerta total : l’entrepreneur a déserté, les quelques ouvrages déjà réalisés ne cessent de se dégrader.
Rien qu’à examiner ces trois éléments cités, la vie toujours chère, les fermetures d’usines et la voirie, il est bien juste de dire que l’activité du président du Faso, la tenue de ses promesses, ici à Bobo, est à apprécier de points de vue vraiment contradictoires.
Excellence, il y a encore du boulot à faire ici chez nous !
Wourodini Sanou