L’Union Nationale des Étuveuses de Riz du Burkina (UNERIZ) a organisé un atelier de formation du 6 au 8 mars 2025 sur la transformation du riz étuvé en produits dérivés au profit de 37 jeunes filles de KSC, un centre de formation de la commune de Bobo-Dioulasso. Objectif, promouvoir l’entrepreneuriat féminin et accroître la valeur ajoutée du riz étuvé sur le marché burkinabè. La cérémonie de fin de formation s’est tenue le samedi 8 mars 2025 dans les locaux de KSC groupe à Bobo-Dioulasso.  

Trois jours durant (du 6 au 8 mars), ce sont au total 37 jeunes filles issues du centre de formation professionnel création Sankara (KSC) qui ont vu leurs compétences renforcées dans la transformation du riz étuvé en produits dérivés tels que les gâteaux à base de riz, des biscuits de riz et la semoule de riz.

Initié par l’Union Nationale des Étuveuses de Riz du Burkina (UNERIZ), cette formation s’inscrit dans le cadre de la célébration de la 168è journée internationale de la femme célébrée ce 08 mars 2025. Elle vise, selon les premiers responsables de l’UNERIZ, à transmettre aux participantes des compétences culinaires sur la préparation de mets faits à base de riz étuvé ; à renforcer leurs capacités afin qu’elles puissent tirer profit des opportunités économiques offertes par la filière riz et promouvoir le consommons burkinabè.

« En plus des femmes en milieu rural, nous avons travaillé à intégrer les jeunes filles en milieu urbain afin qu’elles puissent faciliter l’écoulement de nos productions et aussi créer des activités génératrices de revenus pour elles en milieu urbain. L’objectif recherché est de contribuer à renforcer le pouvoir économique des femmes en leur donnant des outils nécessaires au bon fonctionnement de leurs activités économiques. Cela permettra d’améliorer leurs conditions de vie », explique Alimatou Ouédraogo, secrétaire permanente de l’UNERIZ.

A l’issue de cette formation, poursuit-elle, « nous allons suivre ces jeunes filles jusqu’à ce qu’elles puissent avoir leurs propres circuits de transformation et de commercialisation de leurs produits ».

Représentant le président de la délégation spéciale communale à cette cérémonie, Djerma Oumarou, a exprimé sa gratitude à l’UNERIZ pour la mise en place de ce projet qui, selon lui, entre en droite ligne avec la promotion du consommons local et le développement de l’entrepreneuriat féminin prôné par les autorités. « Une telle initiative n’est jamais à négliger. Elle est à encourager. Car c’est aussi un moyen de valorisation des produits locaux et du consommons local.  Nous encourageons les initiateurs à ne pas baisser les bras et à davantage diversifier les produits. Aux bénéficiaires, je leur dirai de mettre en pratique cette formation pour une autonomisation financière et le développement de la filière riz étuvé et ses dérivés au Burkina», a laissé entendre Djerma Oumarou.

Du reste, les bénéficiaires se disent satisfaites de la tenue de cette formation qui, disent-elles, permettra d’ajouter une plus-value à leur formation initiale de couturière.  « Nous sommes très contentes d’avoir bénéficié de cette formation. Nous avons appris beaucoup de choses que nous ignorions sur le riz comme par exemple la fabrication des biscuits et gâteaux à base de riz étuvé. A l’issue de cette formation, nous pourrions développer de petites activités à côté de la couture. Nous avons acquis un savoir-faire de plus que nous ajoutons à ce que nous savons déjà faire », dit Awa Zongo, porte-parole des bénéficiaires de la formation de l’UNERIZ.  

Cette formation, faut-il le noter, s’inscrit dans le cadre du projet d’amélioration de la situation économique et politique des femmes étuveuses de riz au Burkina Faso (PAMEPER-BF) initié par l’UNERIZ et la coopération Autrichienne pour le développement (CAD) et le Service Liechtensteinois de Développement (LED).  

Lancé en mai 2023, ce projet vise principalement à améliorer et à renforcer l’employabilité des jeunes et des femmes étuveuses de riz à travers une amélioration de leurs revenus par une commercialisation du riz étuvé produit au Burkina Faso.

Leïla Korotimi Koté/Ouest Info