Le Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA) a initié un atelier de sensibilisation et d’échange sur les questions de droit d’auteur et de déclaration des œuvres littéraires au profit des littéraires et des acteurs des médias. Objectif, outiller les participants sur les missions du BBDA et réduire les erreurs constatées lors des déclarations des œuvres. C’était le mercredi 15 janvier 2025 à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso.
Après l’art dramatique, la musique, c’est au tour des acteurs de la catégorie littérature et de la presse constitués de journalistes, d’écrivains et d’éditeurs qui ont été outillés sur les questions de déclaration des œuvres, du processus de répartition des droits d’auteur et le fonctionnement des différents fonds gérés au BBDA.
Initié par la direction de la documentation générale et de la répartition, cet atelier vise, selon les premiers responsables du BBDA, à pallier les insuffisances constatées par la commission technique d’identification des œuvres littéraires et artistiques (CTIOLA) lors des différentes sessions.
« Nous avons initié ce genre d’échange annuellement afin de donner un certain nombre d’informations sur les missions du BBDA surtout aux nouveaux membres, afin qu’ils puissent savoir ce que le BBDA peut faire pour eux quand ils sont membres. C’est en quelque sorte une sensibilisation que nous faisons pour amener ceux qui ne sont pas membres du BBDA et ceux qui sont déjà membres à comprendre son fonctionnement », Delphine Somé, directrice de la documentation générale et de la répartition au BBDA explique le bienfondé de cette session.
Dramane Konaté est l’un des formateurs de cette session par ailleurs, expert au BBDA pour l’identification technique des œuvres littéraires. Il s’agissait pour lui, d’attirer l’attention des participants sur les défaillances qui sont détectées dans les œuvres au niveau du BBDA. « Les observations écœurantes que nous faisons au BBDA sont entre autres les confusions de genre. Parfois, les auteurs n’arrivent pas à définir correctement le genre de leur œuvre. Nous rencontrons aussi des problèmes lorsqu’il s’agit d’un collectif d’auteurs, car Il y a des œuvres qui ont plusieurs auteurs mais, un seul déclaré au BBDA. Les livres doivent répondre également à une certaine esthétique pour que les lecteurs s’y intéressent. Il faut que les livres entrent dans le patrimoine national endogène. Nous sommes confrontés également aux problèmes des œuvres générés par l’intelligence artificielle et le E-livre (le livre électronique). En effet le BBDA n’a pas le dispositif nécessaire pour collecter ce qui est dû à l’auteur lorsqu’il s’agit du E-livre », a-t-il détaillé.
500 artistes de Bobo-Dioulasso outillés
Débuté le lundi 13 janvier 2025, cet atelier s’étend jusqu’au vendredi 17 janvier avec les créateurs de l’audiovisuelle (Cinéma), des arts graphiques et plastiques.
Cinq (05) jours durant, ce sont ainsi 500 artistes environ de la ville de Sya qui seront outillés sur les droits d’auteur et le fonctionnement du BBDA.
Selon Célestine Traoré, directrice régionale de l’ouest du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA), cette formation permettra aux participants de comprendre « comment un artiste, journaliste, écrivain, musicien, plasticien ou homme de théâtre peut adhérer aux BBDA et les avantages qu’il aura en adhérant. Aussi, Il pourrait bénéficier du fonds de promotion culturelle lorsqu’il a un projet culturel à réaliser. Il peut aussi être accompagné dans les évènements sociaux (en cas de maladie ou de décès). Nous avons également le fonds aux membres âgés. Lorsqu’un artiste qui a porté haut le flambeau de la culture dans ses vieux jours a des difficultés, il est accompagné d’une enveloppe financière du BBDA ».
Du reste, c’est une première que les journalistes de la presse écrite sont invités à prendre part à une telle formation organisée par le Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA). Le BBDA espère à travers ce premier pas avoir des adhérents de la presse écrite de Bobo-Dioulasso.
Leïla Korotimi Koté /Ouest Info