L’insécurité alimentaire frappe encore des milliers de Burkinabè. Au cours des dix dernières années, le nombre de personnes qui ne disposent pas du minimum pour vivre dignement, a été multiplié par 45, passant de l’ordre de 44 mille à plus de deux millions.
Nos importations de produits alimentaires ont plus que triplé au cours des deux dernières décennies et les dépenses alimentaires représentent un des plus gros postes de dépense des ménages.
Il nous faut réduire, dans les brefs délais, la dépendance de notre pays vis-à-vis du reste du monde en matière d’alimentation.
Vaincre la faim sera un discours creux, tant que nous ne prendrons pas une ferme résolution d’augmenter nos capacités de production alimentaire.
La relance et le développement de l’économie de notre pays requièrent de la part du
Gouvernement des efforts accrus d’accompagnement des secteurs de production pour atténuer les effets de la crise sécuritaire. Ils requièrent également le développement des infrastructures adéquates de soutien à la production dans les différents secteurs.
Pour ce faire, dans le secteur agro-sylvo-pastoral, je veillerai particulièrement à la consolidation des acquis de l’offensive agropastorale et halieutique qui a déjà permis de faire un taux d’accroissement de 18% de la production agricole entre 2023 et 2024.
Nous allons maintenir nos efforts pour la couverture totale de nos besoins alimentaires.
J’accorderai un accent particulier aux chantiers des aménagements hydro-agricoles, de la
Mécanisation agricole, de l’accès aux intrants et au crédit ainsi que de la valorisation de nos productions agropastorales, halieutiques et fauniques.
Pour soutenir ces ambitions, je travaillerai entre autres :
– au renforcement des capacités de l’Office National des Barrages et des Aménagements
Hydro-agricoles (ONBAH);
– au renforcement des capacités de la Société d’Exploitation des Phosphates du Burkina
Faso (SEPB) et de la Société Burkinabè des Intrants et Matériels
Agropastoraux (SOBIMAP) pour répondre à l’engagement du Chef de l’Etat de mettre sur
le marché au moins 500 000 tonnes d’engrais minéraux et organiques par an ;
– au renforcement de la production des intrants zootechniques, vétérinaires et halieutiques ;
– à l’amélioration de la couverture sanitaire des ressources animales et halieutiques ;
– à la mise en valeur et la sécurisation des zones pastorales ;
– à l’accroissement des efforts de mobilisation des eaux de surface et des eaux souterraines à travers la construction de nouveaux barrages et la réhabilitation de barrages dégradés ainsi que la réalisation des forages à gros débit pour l’irrigation ; L’initiative de la reprise des unités de production d’aliments bétails (FASO GUULGO) et de valorisation des produits laitiers (FASO KOSAM), contribuera à booster le secteur de l’élevage et ses produits dérivés.
Extrait de la déclaration de politique générale (DPG) du premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo de ce vendredi 27 décembre 2024.
Ouest Info