Le Centre d’Initiatives contre la Drépanocytose (CID) a initié une série d’ateliers de sensibilisation au profit de parents et de personnes drépanocytaires nouvellement dépistées à Bobo-Dioulasso, à Ouagadougou, à Tenkodogo, à Koupèla et à Manga. Ces ateliers d’information se sont tenus simultanément dans les cinq (05) localités du pays dans la journée du samedi 21 décembre 2024. Objectif, donner un minimum d’information aux personnes drépanocytaires nouvellement dépistées ainsi qu’à leurs familles pour faciliter la compréhension des réflexes à avoir en cas de crise drépanocytaire. L’atelier de Bobo-Dioulasso s’est tenu en présence du coordonnateur national du Centre d’Initiatives contre la Drépanocytose (CID) au Burkina Faso, Dramane Banaon.
Permettre aux personnes drépanocytaires nouvellement dépistées et à leurs parents de mieux comprendre la drépanocytose afin faciliter les prises en charge à la maison en cas de crise.
C’est l’objectif visé par le Centre d’Initiatives contre la Drépanocytose (CID) à travers des formations à Bobo-Dioulasso, à Ouagadougou, à Tenkodogo, à Koupèla et à Manga. Pour Dramane Banaon, coordonnateur national du CID présent à la formation de Bobo-Dioulasso, ces genres d’ateliers sont inscrits dans l’agenda de la structure qu’il dirige. « Nous avons douze (12) antennes régionales au niveau national. Nous planifions des ateliers car il y a beaucoup de parents et de drépanocytaires qui viennent toujours s’inscrire au niveau des antennes régionales. Nous avons donc le devoir de leur donner les b. a.-ba sur la maladie. C’est dans ce cadre que se tiennent les présents ateliers d’informations sur la drépanocytose », Dramane Banaon explique le bienfondé de ces activités de sensibilisation sur la drépanocytose et sa prise en charge.
Des participants satisfaits
Du côté de Bobo-Dioulasso où Dramane Banaon assiste à l’atelier, ce sont plusieurs parents accompagnés pour certains de leurs enfants drépanocytaires qui se sont mobilisés pour s’informer sur la drépanocytose, ses manifestations et les comportements à éviter avec la maladie. Ramatou Sako est mère de trois (03) enfants drépanocytaires.
Elle est contente de prendre part à l’atelier de sensibilisation sur les manifestations de la drépanocytose et sa prise en charge. « C’est une très bonne initiative de la part du CID. C’est une association qui fait beaucoup pour les enfants drépanocytaires. Avec cet atelier, je suis mieux outillée pour venir en aide à mes enfants lors des crises à travers les conseils que les médecins nous ont donnés ce matin. Nous souhaitons que ces genres d’initiatives se poursuivent », Ramatou Sacko apprécie-t-elle l’initiative.
Souhaibou Tall est parent d’un enfant drépanocytaire âgé de quatre (04) ans. Il participe à l’atelier d’information du CID sur la drépanocytose à Bobo-Dioulasso. Il salue l’initiative de l’association. « Avec cet atelier, nous avons appris beaucoup de choses que nous ignorions sur la drépanocytose. Ça nous a soulagé. Avec les questions, on a compris beaucoup de choses. Ça va nous permettre de mieux prendre en charge nos enfants », se réjouit-il.
Comme ces deux participants, la satisfaction est palpable chez les autres participants qui souhaitent que d’autres occasions de ce genre se créent pour pouvoir être davantage efficaces dans la prise en charge des crises de drépanocytose.
Après les ateliers de sensibilisation, le CID envisage d’autres initiatives pour les participants
Médecin généraliste en pédiatrie, Docteur Josué Toé est un des deux médecins qui ont entretenu les participants à l’atelier sur la drépanocytose à Bobo-Dioulasso. Pour lui, il s’agit d’apprendre aux parents les gestes basiques de prise en charge des crises drépanocytaires. Le médecin salue l’intérêt que leurs interlocuteurs du jour accordent aux informations qui leur sont données sur la maladie. Ce qui va permettre certainement de soulager rapidement et facilement les malades lors des crises
Du reste, Dramane Banaon souligne que ces genres d’ateliers pour les drépanocytaires nouvellement dépistés et leurs parents sont généralement suivis d’autres activités permettant aux drépanocytaires d’améliorer davantage leur mieux-être. « Après ces séances de sensibilisations, on a d’autres modules que nous développons avec nos membres notamment des groupes de parole. Il s’agit de réunir les drépanocytaires et essayer un partage d’expériences. Il y a aussi le développement personnel. En effet, les drépanocytaires sont des personnes qui ont des potentialités mais certaines sont tellement découragées qu’elles peuvent ne même plus faire d’effort. Donc nous mobilisons des spécialistes de cette question pour qu’ils puissent s’entretenir avec elles. Des modules en lien avec la drépanocytose et prise en charge psychologique ; drépanocytose et vie scolaire font également partie des modules du plan d’action du CID après les ateliers d’informations basiques sur la maladie », précise le coordonnateur national du CID, Dramane Banaon.
Cette précision du coordonnateur de l’Association de lutte contre la drépanocytose au Burkina laisse présager d’autres séances de formation, d’information et de partage d’expériences sur la drépanocytose au profit des bénéficiaires des ateliers de sensibilisation qui se sont tenus simultanément à Bobo-Dioulasso, à Ouagadougou, à Tenkodogo, à Koupèla et à Manga ce mois de décembre 2024 avec l’appui financier de la Fondation Pierre Fabre, un partenaire clé du CID/Burkina.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info
