Le ministère de la communication en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a organisé, du 17 au 20 décembre 2024, une formation en communication sur les risques et engagement communautaire (CREC) et infodémiologie (information sanitaire) au profit de journalistes du Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture s’est tenue dans la matinée du mardi 17 décembre 2024 à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso.
Ce sont plus de 70 journalistes issus des régions du Centre, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Sud-Ouest et des Cascades qui ont pris part à cette session de formation sur les risques et engagement communautaire (CREC) et infodémiologie.
L’objectif, selon les initiateurs, est de renforcer les compétences des journalistes en CREC, en vérification de l’information et en gestion de l’infodémie pour garantir une information fiable et limiter l’impact des fausses nouvelles sur la santé publique.
Le directeur général (DG)de la communication et des médias, Yirmalè Frédéric Somé, représentant le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme a indiqué la nécessité de former les journalistes à la communication sur la gestion des risques qui se présente, selon lui, comme un outil stratégique et une discipline qui est au cœur de la prévention et de la résilience communautaire de nos jours.
« Pendant les périodes de crises sanitaires, une flopée circule dont les sources sont difficiles à vérifier. Malheureusement ces informations font paniquer la population qui n’arrive pas à gérer la crise. Cette formation a donc pour but d’outiller les journalistes à pouvoir identifier et à servir de zone tampon entre les autorités sanitaires et les populations qui sont censées avoir l’information juste et vraie pour savoir quel comportement adopter afin d’être résilientes en période de crise », a-t-il expliqué
Pour lui, dans un tel contexte, il faut que les journalistes soient très regardant sur les informations. Ils doivent, suggère-t-il, s’assurer auprès des autorités sanitaires que l’information est juste, si elle sert réellement à la communauté « parce qu’il y en a qui sont des informations alarmistes. L’objectif n’est pas de paniquer la population mais de la rassurer ».
Quatre (04) jours durant, les participants ont été outillés sur les risques et engagements communautaires, le règlement sanitaire, les termes de l’épidémiologie, l’infodémiologie, les pandémies du 21ème siècle, la gestion des rumeurs, le journalisme sensible aux conflits et en stratégie de communication en temps de guerre, le fact-checking et bien d’autres.
Dr Sonia Ouédraogo est la représentante de l’OMS/Burkina Faso à cet atelier de formation. Dans son allocution, elle a indiqué que le Burkina Faso a été marqué ces cinq 05) dernières années par une flambée épidémique de dengue, de chikungunya, d’influenza aviaire hautement pathogène, et d’épidémies localisées de rougeole. Ce qui révèle, dit-elle, le rôle crucial des médias et la complexité du travail des journalistes dans la couverture de ces événements.
C’est pour cette raison que dit-elle, « l’OMS s’engage à renforcer les capacités des hommes de médias afin que nous puissions passer le bon message aux populations lorsque nous sommes en situation de crise ».
Le directeur général de la communication et des médias n’a pas manqué de remercier l’OMS pour cette initiative tout en exprimant son vœu de voir ce genre de sessions de formation se multiplier afin d’offrir les outils nécessaires aux journalistes pour qu’ils puissent non seulement lutter contre l’infodémiologie mais aussi jouer pleinement leur rôle dans l’accompagnement des populations.
Leïla Korotimi Koté/ Ouest Info